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CAN (F) : Benstiti « Nous visons une qualification historique en demi-finale »

MOHAMED MALIK

A 48 heures du match Algérie – Ghana, en quart de finale de la CAN féminine – Maroc 2024 au stade Municipal de Berkane (17h00), le sélectionneur national Farid Benstiti se livre sur le parcours de son équipe et ce sommet historique qui l’attend.

La sélection nationale est arrivée ce jeudi 17 juillet à Berkane, en provenance de Casablanca où elle a disputé le 1e tour de la CAN féminine – Maroc 2024 dans le groupe B duquel elle s’est brillamment qualifiée pour les quarts de finale où elle affrontera le Ghana, samedi 19 juillet au stade Municipal de Berkane (17h00).

Mais avant ce rendez-vous historique, puisque c’est la première fois que l’Algérie parvienne à dépasser le 1e tour, la journée de vendredi sera consacrée à la traditionnelle conférence de presse d’avant-match, prévue à 11h00 en présence du coach national, Farid Benstiti, qui sera accompagné par la gardienne Chloé Yamina N’Gazi.

En fin d’après-midi, les coéquipières de la capitaine Sofia Guellati s’adonneront à leur dernière séance d’entraînement sur le terrain CF de la RS Berkane, après s’être entraîné ce jeudi sur la même pelouse afin de bien préparer cette confrontation face aux Black Queens.

Pour y arriver, Farid Benstiti est revenu sur le parcours des Vertes dans une interview accordée à FAF TV. Pour le coach national, c’est d’abord une question de fierté d’être arrivé à ce niveau de la compétition : ‘’Beaucoup de fierté, mais pas de surprise car on connaît la qualité de notre groupe. De la fierté, car c’est le fruit d’un long travail de deux ans et demi qui est en train de se concrétiser aujourd’hui. On est toujours fier de faire plus pour notre pays, pour le comportement de nos joueuses, des membres du staff et de l’ensemble des gens qui entourent la délégation’’, a-t-il affirmé.

Puis d’enchainer : ‘’Tout se passe bien, mais ce n’est pas fini car maintenant on a mis le premier tour derrière nous. Il a été spécifique, mais là on passe à une qualification qui se jouera sur un match, et cela nous intéresse beaucoup.’’

Sur la qualité de jeu de son équipe a livré jusqu’ici, Benstiti explique : ‘’Dans le jargon du football, on parle souvent de maitrise collective. Celle que l’on peut décider, vers la philosophie pour laquelle on tend. Je vous avoue que je ne suis pas un acharné des aspects défensifs, je sais le faire quand il le faut, mais le profil de nos joueuses demande à ce qu’on leur laisse la capacité de maitriser le match. D’ailleurs, laisser le ballon à l’adversaire dans un tel tournoi, c’est se compliquer la tâche. Donc, produire du jeu, on continuera à le faire et on le fera contre le Ghana puisque dans les grandes compétitions, il n’y a pas d’équipe qui gagne sans produire du jeu et prendre des risques lors de ce quart de finale.’’

 »Il va falloir être plus agressifs »

Le coach national poursuit sa dissertation sur le contenu de jeu de ses protégées, en précisant : ‘’Après si vous nous parlez sur la qualité de notre jeu et de notre football, il est tout simplement défini par le fait que nous avons toujours voulu ça, car nos joueuses expriment leurs qualités et leur potentiel. On ne va pas donc se priver. La seule chose qui va changer sur ce quart de finale, c’est qu’on ne va pas changer la donne, ni notre philosophie dans tout ce qui est animation offensive, car c’est notre force tout en devenant plus présents et durs dans les duels. Dans le un-contre-un, que ce soit derrière, au milieu ou devant. Il va falloir être plus agressifs dans le jeu.’’

Un autre élément important que rappela Benstiti, c’est celui du groupe. Un groupe qui vit bien et qui avance ensemble : ‘’C’est un dénominateur commun dans la vie d’une équipe qui veut aller loin dans une compétition. Vous pouvez avoir toutes les meilleures joueuses du monde, mais si le groupe ne vit pas bien ou qu’il n’y a pas de solidarité en son sein, on ne peut pas aller loin.

D’ailleurs, depuis mon arrivée on a défini, non seulement un projet sportif, mais aussi un projet de vie qui est essentiel pour l’atteinte des objectifs que l’on nous a fixé. Des objectifs qui sont sacrés importants pour nous. Il fallait redéfinir un groupe de joueuses, se qualifier immédiatement pour la CAN et une fois arriver à cette compétition, il fallait montrer que le football algérien travaille et a des qualités.’’

Pour Benstiti, l’évolution a été méthodique : ‘’Ces trois étapes ont été franchies assez normalement, mais sans le dénominateur commun dont je vous parlais, il aurait été impossible de mener un groupe vers un objectif si les gens ne vivent pas bien ensemble.’’

 »Voilà comment on marque une identité, une solidarité »

Pour rester sur ce paramètre sociométrique, le coach national évoqué également le choix des joueuses qui a son importance : ‘’Le choix des joueuses a été important. Il y a des joueuses que j’ai pris que peut être d’autres entraîneurs n’auraient pas y penser. Je parle de la blessure de Naima Bouhani, alors qu’elle est essentielle et il état indispensable qu’elle vienne avec nous. Nous les algériens, on ne peut laisser quelqu’un derrière, à la traîne. Il y aussi Morgane (Ikene) qui s’est blessée aussi où j’ai décidé aussi de lui donner sa chance pour les soins et la faire venir. Et aujourd’hui, elle a joué contre le Nigéria comme titulaire, c’est quand même important. Et enfin, une joueuse comme Imène Chebel qui était titulaire, qui a vécu toute notre épopée, mais qui revient de blessure, tout en ayant des soucis au Canada, en Australie.’’

Rien n’a été laissé au hasard dans l’approche du sélectionneur, jusqu’à la confection de sa liste pour la CAN : ‘’Lorsque je devais faire la liste des 25 ou 26 joueuses, il était quasi impossible de sortir cette joueuse du champ de compétition de la CAN. Voilà donc comment on marque une identité, une solidarité au sein du groupe. Et je finirai par la gardienne de but qui n’a pas pu se libérer, restée en France. J’ai pris alors Haleyi Amina car elle était avec nous également depuis deux ans et elle est revenue doucement dans ce groupe. Voilà donc des signes qui ne trompent pas et qui forgent la solidarité de l’Algérie. C’est un peuple qui a besoin de ça et nous sommes des gens qui, dans un moment difficile, devont retrouver leur soutien là où on se trouve. Finalement, je ne fais répéter que ce que j’ai appris depuis toujours.’’

L’appétit venant en mangeant, Benstiti ne perd pas qu’il a en ligne de mire une demi-finale historique : ‘’Ce sera un match très difficile. D’ailleurs le fait d’avoir joué le Nigéria, cela nous a poussé dans nos derniers retranchements. La grande différence entre le match du Nigéria et celui du Ghana, c’est qu’on gardera les principes de solidité derrière, et affectionnerons davantage nos attaques. A nous de pousser le Ghana dans ses retranchements et les mettre en difficulté le plus longtemps possible. Après, je pense que nous pourrons avoir de véritables opportunités et des occasions de but, j’en suis sûr. Il faudra les concrétiser cette fois-ci, car en quart de finale il faut savoir marquer des buts.’’

Puis de conclure : ‘’Je n’ai pas d’appréhension sur ce quart de finale, autant je l’avais sur les trois premiers matchs mais pas sur ce match. J’ai comme l’impression d’être d’un quart de finale du Paris Saint-Germain ou de l’Olympique Lyonnais de Champions League. On va essayer d’en profiter le plus possible et d’être le plus efficace possible.’’

 

 

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