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CAF : L’Algérie n’a pas candidaté pour la CAN-2028

MALIK MOHAMED

Depuis samedi, et la réunion du Comex de la CAF, qui a pris des décisions importantes, notamment celles ayant trait au calendrier des compétitions, des voix ici et là ont évoqué la possibilité à ce que l’Algérie organise la CAN-2028. Qu’en est- il réellement ? En août dernier, la Confédération africaine de football
avait ouvert les candidatures pour l’organisation des CANs 2029, 2031, 2033 et 2035. Quelques semaines après, six pays ont manifesté leurs intentions d’accueillir le plus grand événement footballistique du continent, dont des candidatures conjointes.

C’est ainsi que le Sénégal s’est positionné pour les éditions 2031, 2033 et 2035, l’Ethiopie (déjà organisateur à trois reprises, en 1962, 1968 et 1976), l’Angola (déjà pays hôte en 2010), la RD Congo (avec éventuellement sa voisine du Congo-Brazzaville), le Rwanda, qui exprime son intention pour la première fois, la Guinée équatoriale (qui s’est exprimée pour 2029 et 2031) et le duo Mali – Guinée (la Guinée s’est vu retirer l’organisation en septembre 2023 car n’étant pas prête). Depuis samedi, la donne a changé. Le Comité exécutif de la CAF avait pris plusieurs décisions importantes concernant la révision et
la restructuration du calendrier des compétitions, avec le passage de la CAN au cycle de quatre ans.

Ainsi, si la CAN-2027, déjà attribuée en septembre 2023, est officiellement organisée par le trio Ouganda, Kenya et Tanzanie, celle de 2029 sera avancée à 2028 et la CAF a annoncé qu’elle désignera le ou les pays hôtes de l’édition 2028 le 17 janvier prochain (2026), soit dans moins d’un mois et la veille de la finale de la CAN-2025. A partir de 2028, le cycle quadriennal sera appliqué puisque l’édition d’après se tiendra en 2032, et entre les deux, il y aura deux éditions de la Ligue des nations africaine (2029 et 2031) qui se tiendra durant les mois de septembre, octobre et novembre.

S’agissant de l’Algérie, il faut d’abord rappeler que la Fédération algérienne de football avait décidé de retirer ses candidatures des éditions 2025 et 2027, dès l’arrivée du président de la FAF, Walid Sadi, et que depuis elle n’a, à aucun moment, manifesté son intention de présenter un dossier pour les éditions prochaines. Selon une source de la CAF, il n’y a aucun dossier algérien en vue, et la date du 17 janvier 2026 est trop proche pour que l’instance continentale puisse rouvrir les candidatures, d’où l’impossibilité de voir dossier algérien atterrir à la dernière minute. Sans compter le fait que d’autres pays ont déjà avancé leurs pions en déposant leurs candidatures.

La FAF avait à chaque fois justifié son renoncement par le fait que l’organisation d’une CAN n’est plus prioritaire devant le grand chantier et le travail de développement à accomplir au niveau national, malgré les potentialités que recèle l’Algérie en matière d’infrastructures sportives (stades, terrains d’entraînement) et de base incluant les établissements hôteliers, le transport, la communication et autres moyens logistiques. Ces choix sont-ils judicieux ou cachent-ils d’autres raisons qui ne relèvent pas forcément du secteur des Sports et de l’événementiel, même si les spécialistes du soft power à travers le sport estiment que l’Algérie perd au change ?

En effet, le pays a les moyens de mener les deux projets à la fois : développer son propre football et profiter des retombées que peut apporter l’organisation de grands événements sportifs, non seulement sur le secteur lui-même, mais aussi sur d’autres domaines, comme le tourisme, l’attractivité économique et autres.

– MALIK MOHAMED

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