ALG : Bouanani, le contrat de confiance

Bien que pas utilisé par Vladimir Petkovic, lors du tournoi international amical FIFA Séries, Badreddine Bouanani a retrouvé la confiance qui laisse présager un printemps fleuri après un automne brumeux et un hiver… bien au chaud entre l’infirmerie et le banc de touche !
Hier au stade de la Mosson, à Montpellier, où sa formation actuelle de Lorient est allée défier le MHSC pour continuer à croire au maintien, le milieu de terrain, prêté par l’OGC Nice sans option d’achat, a étrenné sa deuxième titularisation de rang, ce qui ne lui était jamais arrivé cette saison. Après presque deux mois d’incompréhensions réciproques, « Badro » semble, ainsi, avoir fini par gagner la confiance de son entraîneur, Régis Le Bris. «Il a eu un petit laps de temps d’intégration et d’appréhension, livrait son entraîneur, Régis Le Bris.
Il avait fait des premières entrées peu convaincantes. Ensuite, celle à Monaco était très intéressante. Il démontre des qualités pour être titulaire. Il a un style de jeu qui est intéressant car il peut jouer dans les petits espaces, délivrer des passes dans les petites profondeurs ou des centres. Il y a beaucoup de justesse là-dessus. J’espère qu’il pourra continuer de monter en régime sur les prochaines semaines », disait ainsi de lui le technicien breton à l’issue du derby pourtant perdu face à Brest la semaine dernière.
Le Bris compte désormais sur lui
Un match à l’occasion duquel celui qui joue également ailier droit avait été titularisé pour la première fois depuis …le 10 novembre dernier, avec Nice face à Montpellier. «Je suis très content de ma première titularisation avec l’équipe. Je prends mes marques, mes coéquipiers me mettent à l’aise. Je sais comment les autres jouent et inversement.
On crée des associations à l’entraînement, notamment avec Ju’ (Ponceau) et Ayman (Kari). On sait où on se positionne, on n’a pas besoin de se regarder. Ce sont des joueurs très intelligents. C’est facile de jouer avec des joueurs comme ça» répondait, à sa manière, l’international algérien au sortir du vestiaire du Moustoir, sur la pelouse duquel il avait ébloui les présents par ses arabesques et son jeu léché tout en mouvement. Très en vue, il a d’ailleurs délivré 14 passes dans le dernier tiers adverse et cinq centres, ce qui dit de son influence sur le jeu des Merlus.
«Tout le monde sait où on veut aller»
Cette confiance retrouvée devrait lui permettre de lancer, certes tardivement, sa saison, ce qui lui ouvrira de nouveau les portes de la sélection en perspectives des importantes échéances du mois de juin. Une EN où il a trouvé ses marques comme il l’a, en outre, confié au micro du media channel officiel de la FAF, dans une vidéo postée samedi soir.
«A chaque fois que je viens en sélection, je prends beaucoup de plaisir parce qu’on sent que c’est une famille. Ici, tout le monde sait ce qu’on veut faire, tout le monde sait où on veut aller. Du coup, il y a toujours cet esprit de famille. Il y en a beaucoup qui le répètent, ce mot famille. Notre groupe est super important, on s’entraide chaque jour, si quelqu’un a besoin de quelque chose on va être là pour lui et vice-versa, l’esprit de famille dans le groupe, c’est super important, donc il faut vraiment s’entraider les uns les autres et c’est avec ça qu’on va réussir de grandes choses incha-Allah», martelait, avec la maturité qu’on lui connaît, Badreddine Bouanani.
«Ramadhan en Algérie était super»
Et d’enchaîner, à propos, du dernier stage du mois de mars qui a coïncidé avec le Ramadhan : «Ce stage durant le mois de Ramadhan se passe super bien, tout le monde nous met dans de bonnes conditions. Déjà que vivre ce mois sacré en Algérie est en soi super bien. A l’entraînement, le coach essaye de programmer les séances en fonction de cela afin qu’on se sente bien.
Tout se passe donc très bien, on s’entraîne bien, on se nourrit bien et on récupère tout aussi bien. Parfois on peut ressentir de la fatigue aux entraînements ou même en plein match d’où la nécessité de bien récupérer». Très à l’aise devant la caméra de la FAF, l’ancien lillois s’est décrit comme quelqu’un de «très calme durant ce mois, pas aussi sage et mature que Jaouen Hadjam, qui n’apporte que de la joie et de la bonne humeur, mais plus calme que Nabil Bentaleb ou Ramy Bensebaïni», poussant même la confidence jusqu’à révéler que «les lasagnes au saumon, le couscous ou encore l’omelette Parmentier» sont ses mets préférés.
«J’ai en tête la CAN-2025 au Maroc»
Son attachement au maillot vert de la sélection n’étant plus à démontrer, en dépit de l’avenir qu’on lui prédestinait chez les Bleus, Bouanani avait, pour l’anecdote, rappelé ses motivations dès son prêt au FC Lorient dès son premier entretien accordé au site officiel du club breton. «Mon choix était clair.
Je voulais représenter l’Algérie, pays natal de mes parents. Je remercie la France qui m’a permis de faire toutes mes classes chez les jeunes. J’ai pu progresser des U16 aux U19. Sans les Bleus, je ne serai pas le joueur que je suis aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai pu porter le maillot algérien à plusieurs reprises et j’en suis extrêmement fier. Malheureusement, je n’ai pas pu participer à la dernière CAN cet hiver en raison d’une blessure. Mais j’ai évidemment en tête la prochaine CAN, en 2025, au Maroc», avait-il, à ce propos, affirmé.
RACHID BELARBI