Bien que titulaire, le défenseur international algérien Ramy Bensebaïni a raté son match à Frankfurt, où son compatriote Farès Chaïbi a disputé les dernières secondes.
Sorti à la mi-temps pour la deuxième fois en trois jours, le vice-capitaine des Verts vit des moments difficiles à Dortmund. C’est un air de déjà vu : face à Holstein Kiel, mardi dernier, toujours en Bundesliga, l’ancien sociétaire du Paradou a également été lancé d’entrée avant d’être rappelé sur le banc à la mi-temps pour une défaite (4-2) au final. Elément le moins bien noté avec son coéquipier, l’attaquant Guinée Serhou Guirassy par les différents sites spécialisés, le défenseur international a vécu pareille mésaventure vendredi soir, remplacé dès la mi-temps par Couto après une prestation très décevante comme en témoigne ses 8 ballons perdus en quarante-cinq minutes seulement !
Sorti à la mi-temps 2 fois en 3 jours
Dans une position où il n’a vraiment l’habitude d’évoluer, au milieu de terrain, dans un inédit 3-4-2-1 imaginé en mis en place par Nuri Sahin, Ramy Bensebaïni a, ainsi, semblé perdu et a payé cash ce qui semble être une implication directe dans l’ouverture du score de l’Eintracht Frankfurt par l’entremise d’Ekitiké étant donné que celui par qui est venue l’ouverture, Kristensen en l’occurrence, avait, de l’avis même du site officiel du BvB « beaucoup d’espace sur le côté droit », la zone de l’Algérien, comme pour montrer carrément du doigt le natif de Constantine et le présenter comme le coupable idéal. «Couto a remplacé Bensebaïni, qui n’est pas sorti des vestiaires», notera aussi le récit de la rencontre tel que présenté par le canal officiel du Borussia Dortmund, qui en rajoutera une couche en précisant que «Ryerson s’est déplacé sur le côté gauche et a immédiatement donné de l’élan».
Critiqué par son entraîneur…
L’ancien vainqueur de la Coupe de France avec le Stade Rennais a, aussi et surtout, été incriminé d’une manière presque directe par son entraineur, Nuri Sahin en conférence de presse ainsi que par Lars Ricken, l’actuel directeur général chargé du sportif au BvB. « Ce n’était pas une bonne première mi-temps avec un but encaissé très, très facile. La première mi-temps a été très mentale. En seconde période, nous avons beaucoup essayé, déployé beaucoup d’efforts, réalisé un bon match, mais nous n’avons pas été récompensés » avait, d’un côté, subtilement nuancé le coach du Borussia, avant que la légende locale, Ricken, ne se montre encore plus tranchant, accablant sans le nommer le champion d’Afrique des Nations 2019 avec les Verts.
«Nous avons perdu trois matchs de suite et n’avons obtenu qu’une seule victoire sur les huit derniers matchs. C’est frustrant. La situation est désastreuse. Quand on voit quels joueurs sont sur le terrain et lesquels on remplace, c’est extrêmement décevant. Nous analysons cela depuis des mois et retombons sans cesse dans les mêmes schémas comportementaux. Notre tâche n’est désormais plus d’analyser, mais de trouver des solutions», tancera, à ce propos, le héros de la finale de la Ligue des Champions 1997.
… Et par son directeur sportif
Et de charger à nouveau, en zone mixte : «Nuri avait notre soutien et il continuera à l’avoir. Mais il est de notre responsabilité à tous de tirer le meilleur du Borussia, et la vérité est que les résultats ne sont pas là. La première mi-temps n’a tout simplement pas été assez bonne avec les erreurs que nous continuons de commettre. En seconde période, l’équipe a montré qu’elle soutenait non seulement l’entraîneur verbalement, mais qu’elle voulait l’aider et a montré l’intensité et la cupidité pour au moins jouer pour le match nul». Et si le même Lars Ricken a affirmé que «Nuri sera également sur le banc contre Bologne», ce mardi en UEFA Champions League, le même «sort» risque également d’être réservé à Ramy Bensebaïni, plus que jamais sous pression en dépit de ses cinq participations (1 but et quatre passes décisives) en 16 rencontres de championnat d’Allemagne.
RACHID BELARBI
