
Billet qualificatif déjà en main, la sélection nationale aura à relever aujourd’hui un dernier défi, face à l’Ouganda, dans une confrontation où il est attendu d’elle de la maîtrise, mais aussi de l’esthétisme.
Jour de fête oblige, les Verts devront se parer de leurs plus beaux habits de kermesse pour célébrer, dans la joie et l’allégresse populaire du stade Hocine Aït-Ahmed, leur qualification en Coupe du monde. Pour sa première sortie en tant que sélection mondialiste, l’EN devra donc assumer son nouveau statut, aussi bien dans le fond que dans la forme.
Car, bien que n’ayant aucunement besoin de points, encore moins de victoire pour son avenir dans cette campagne éliminatoire, une contre-performance ferait assurément tache pour ce qui doit être un happy end à Tizi-Ouzou pour la première sortie post-qualification. Outre un succès qui conforterait sa place de leader incontesté et incontestable de cette poule G, battre l’Ouganda conforterait la réputation et l’aura de cette EN qui enverrait bien des messages aux autres grands d’Afrique avant les retrouvailles au Maroc fin décembre pour le tournoi biennal.
Solidité et esthétisme
au menu Une huitième victoire en dix matches dirait aussi beaucoup de cette équipe version Petkovic, aussi bien dans le réalisme tuant que dans l’état d’esprit retrouvé de formation conquérante. Cette dernière sortie à domicile ne serait, toutefois, convaincante que si le succès épousait le style ! Dans la mesure où le souci premier n’est désormais plus le résultat technique, autant que la manière y soit afin de dissiper tous les doutes en matière de jeu et de convaincre ceux qui trouvaient cette EN ennuyante à souhait. Surtout que ce n’est pas un succès sans difficulté face à la 201ème nation mondiale, la Somalie, qui va effacer toutes les appréhensions à propos du jeu proposé par les capés de Petkovic depuis déjà un certain bout de temps.
Assumer le statut de mondialiste
Il est, de fait, de la responsabilité du tacticien bosnien d’aligner le meilleur onze possible et de mettre en place une stratégie qui sied aux qualités du groupe dont il a la charge à même d’offrir un spectacle digne de ce nom aux 55.000 supporters présent en ce jour dans l’enceinte kabyle. Pour ce faire, le staff technique disposera de l’ensemble de ses éléments, exceptés Youcef Belaïli et Baghdad Bounedjah, déclarés inaptes pour le service après avoir contracté une blessure jeudi à Oran. Deux absences de choix qui obligeront Vlado et ses assistants à revoir leurs plans pour ce second rendez-vous de la fenêtre internationale de la FIFA. Notamment pour le poste d’avant-centre qu’avait occupé l’ancien serial buteur du RCGO d’entrée de jeu jeudi dernier face à la Somalie sans pour autant parvenir à trouver le chemin des filets.
Amoura vise Salah
Pour le remplacer, Vladimir Petkovic ne manquera, toutefois, pas de solutions vu la disponibilité d’Amine Gouiri (Olympique de Marseille) qui semble le plus indiqué à tenir ce rôle. Le driver national pourrait tout autant confier cette tâche à Mohamed Amine Amoura, le deuxième meilleur buteur du continent dans ces éliminatoires derrière l’idole d’Anfield Mohamed Salah, avec 8 réalisations au compteur, à une unité seulement de la légende égyptienne. L’attaquant de Wolfsburg pourrait, également, pencher à gauche, sur le flanc où brillait Youcef Belaïli ou encore laisser ce rôle à Anis Hadj Moussa, Ilan Kebbal voire même Badreddine Bouanani. À défaut de pouvoir débusquer l’icône et capitaine des Verts Riyad Mahrez de son poste préférentiel à droite, ces jeunes loups ne diraient certainement pas non à une titularisation de l’autre côté du terrain.
RACHID BELARBI