
Pour son premier rendez-vous sans Djamel Belmadi depuis six ans, la sélection nationale accueillera, demain soir, la Bolivie, au stade Nelson-Mandela, sous la conduite de Vladimir Petkovic.
Dans une affiche inédite, les Verts chercheront surtout à lancer les bases d’un renouveau salvateur, après la claque de la CAN en Côte d’Ivoire. «Nouveau coach, nouveau départ » résumera parfaitement le revenant Saïd Benrahma, à ce propos. Recruté par la FAF pour rebâtir une EN qui n’arrivait plus à tenir son rang et à justifier sa réputation dans les grands rendez-vous, Vladimir Petkovic passera, demain soir, son premier test, en tant que nouvel patron des Verts.
La purge effectuée au sein du vestiaire avec des tauliers écartés (M’bolhi, Feghouli, Belaïli, Slimani, Mahrez), des jeunes promus (Guitane, Hadj-Moussa) ou encore des black-listés graciés (Benrahma, Brahimi, Benzia) marquant déjà une rupture avec l’époque Belmadi, désormais révolue. Face à un sans-grade du football sud-américain, réputé surtout pour sa tendance à piéger ses adversaires sur les hauteurs de la Paz, la sélection version Petkovic est grandement attendue par son public qui espère voir et constater un changement vers le mieux.
Un onze new-look
En l’absence de ses habituels cadres, il paraît désormais clair que l’EN qui se présentera sur l’herbe du Mandela Stadium sera un onze new-look, avec des préceptes tactiques forcément différents de ce qu’on avait coutume de voir sous Belmadi. Et contrairement à ses deux conférences de presse animées jusque-là, avec les impensables problèmes de traduction qui ont malhabilement brouille son message, le large public n’aura pas besoin d’interprète demain soir pour comprendre la philosophie de jeu nouvelle que veut instaurer l’ancien driver de la Suisse.
On attend, donc, avec autant d’impatience que de curiosité de voir à l’œuvre cette EN à la sauce croate dans une soirée ramadanesque qui marquera assurément un tournant dans la vie en vert de ce groupe renouvelé et remodelé. Notamment pour les rescapés de la triple désillusion des deux dernières années (CAN-2021, 2023, barrage 2022) qui ambitionnent sans nul doute de prouver qu’ils en ont encore sous la semelle et qu’ils peuvent encore aspirer à continuer à faire partie du Club Algérie, autant pour l’édition marocaine de la CAN-2025 que pour la Coupe du monde 2026.
Un succès pour lancer le projet
Pour leur part, les derniers arrivés en vert, aussi bien Hadj-Moussa, Guitane, Bekrar ou encore Madani, tenteront de mettre à profit ce tournoi à domicile pour s’illustrer et gagner des points auprès de Petkovic à même de s’inscrire dans la durée et d’être de nouveau là en juin, quand arrivera le temps de replonger dans les éliminatoires du prochain mondial. Quand bien même cette première des deux rencontres du tournoi FIFA Séries interviendrait dans un contexte particulier, aussi bien pour le coach récemment installé dans ses fonctions que pour une grande partie des éléments qui composent sa liste, le renouveau international de l’EN tel qu’imaginé et voulu par la FAF enrobe cet Algérie – Bolivie d’une importance quasi officielle pour ce qu’un succès à ce niveau reflète comme réussite temporaire d’un projet qui se veut aussi ambitieux que durable.
RACHID BELARBI