
Il n’arrive pas souvent que notre page « 3ème mi-temps » s’immisce dans les commentaires technico-techniques d’une équipe. Nos autres journalistes, plus spécialisés, le font avec beaucoup de lucidité, sans tomber dans l’excès, pour ce qui est du choix d’un entraîneur ou du comportement d’un joueur. Certains articles publiés par nos confrères avant et après le match contre le Togo ( 5-1) poussent à la réflexion, tout comme les notes attribuées aux joueurs.
Il en est, ainsi ,pour ce qui est d’Adam Zorgane et Hicham Boudaoui qui réalisent, tous deux, une brillante carrière profes- sionnelle en Europe. Le premier à Charleroi et l’autre à Nice. Ils ont la particularité d’avoir fait leur classe à l’académie du Paradou et d’avoir joué ensemble au milieu du terrain mais pas dans le même registre. Ceux qui suivent le club de Hydra savent très bien que Zorgane était le patron, comme animateur de jeu, porté sur la défensive et Boudaoui comme un feu follet attiré par les buts adverses. (notre photo : à gauche Zorgane, au centre Kadri et à droite Boudaoui)
Tous les deux ne sont pas des porteurs d’eau dans l’entre-jeu qui reste une surface stratégique, à l’image d’un Kaci Saïd, d’un Cherif El Ouazzani ou encore d’un Bennacer. Ils ne savent pas le faire et n’ont pas été formés pour ce job à l’académie. Ils sont plus techniques. C’est ce qui explique, au risque de se tromper, les raisons pour lesquelles il n’y a pas lieu de vouloir les opposer dans des querelles stériles ou encore de chercher à les « éliminer » au gré des matchs de l’équipe nationale. Ce serait une erreur.
Une erreur que le sélectionneur Vladimir Petkovic a certainement évitée sans trop communiquer avec les médias. Il semble apprécier le sérieux, l’intelligence et le « sacrifice » du capitaine d’équipe de Charleroi, Zorgane en lui attribuant un rôle qui n’est pas le sien, qu’il est (actuellement) le seul à assumer. Sa sortie en seconde mi-temps contre le Togo n’est certainement pas le fruit d’une quelconque punition, mais un choix directement lié au score (1-1). L’incorporation de Boudaoui avait pour objectif d’apporter un plus offensif. Une réussite totale.
Si l’on se réfère au résultat final, le choix de Petkovic a été bénéfique, d’autant plus que seul le résultat compte et la joie des supporters n’en déplaise aux pipoteurs et aux charlots. .
– A. SOLIBÉ