ALG : Valider le processus de remise à niveau

Après avoir pris la mesure de la Bolivie au terme d’un scénario à rebondissements, la sélection nationale s’attaquera, ce soir, au pari de la réhabilitation continentale en défiant l’Afrique du Sud, 3ème de la dernière CAN en Côte d’Ivoire.
Sur un continent où tout va très vite, l’Algérie aura à cœur de classer «le désastre de Bouaké» dans le registre des accidents industriels, quand bien même l’élimination dès le 1er tour de la Coupe d’Afrique des Nations deviendrait une marque de fabrique de ces Fennecs pourtant vainqueurs de l’édition 2019 dans la fournaise du Caire. En accueillant des Bafana Bafana qui ont terminé le prestigieux tournoi biennal sur le podium, quittant Abidjan avec la médaille du bronze autour du cou, les Verts voudront certainement montrer qu’ils méritent bien mieux que ce qu’ils leur était arrivé sur la terre des Éléphants qu’ils ont quittée dès la phase de poules.
Face à une Afrique du Sud qui avait déjoué tous les pronostics à la CAN pour finir la compétition juste derrière le vainqueur ivoirien et le vice-champion nigérian, l’EN cherchera ainsi à tenir son rang et à justifier sa réputation de grand d’Afrique qui peut rivaliser et battre les meilleurs en dépit de ses incompréhensibles et dommageables baisse de régime lors des rendez-vous importants.
Défendre la thèse de l’accident à la CAN
Pour ce faire, son nouveau patron technique, intronisé au lendemain de la désastreuse campagne ivoirienne pour justement permettre à cette sélection pétrie de talents de briser ce plafond de verre, a bien intensifié son travail technico-tactique lors des deux dernières séances qui ont mobilisé tous les joueurs présents en regroupement au centre technique national de Sidi Moussa ont pris part, dimanche soir, à la séance d’entraînement qui s’est déroulée sur l’un des terrains du CTN.
Vladimir Petkovic a, d’ailleurs, « fait travailler ses joueurs sur plusieurs registres afin d’améliorer la cohésion de l’équipe et corriger certaines lacunes enregistrées lors du précédent match face à la Bolivie » fera remarquer laconiquement la cellule de communication fédérale dans son mini compte-rendu quotidien, précisant au passage qu’une séance vidéo est programmée pour aujourd’hui entre le staff technique et les joueurs afin de décrypter le jeu de l’adversaire.
Donner raison au choix fédéral
En parallèle à l’objectif collectif, le successeur de Djamel Belmadi sur le banc des Verts aura, également, un match à gagner face à l’un de ses anciens concurrents pour ce poste. Il va sans dire que Petkovic voudra certainement « appuyer » le choix de la FAF et prouver à son président Walid Sadi qu’il a bien fait de le plébisciter parmi les quatre derniers noms cochés sur la fameuse short-list de la non moins fameuse commission ad hoc.
S’il venait à aligner un second succès de suite dans ce tournoi international de la FIFA, Petkovic validerait parfaitement l’entame de son mandat à la tête de l’EN en cochant plusieurs cases dans la fiche à objectifs. De ce test grandeur nature face à l’une des forces vives du continent en ce moment post-CAN, l’on pourra d’ailleurs mesurer le degré de guérison de l’EN après le traumatisme de Bouaké et l’influence réelle de son nouveau coach dans son processus de remise à niveau.
RACHID BELARBI