
L’être humain est souvent ambivalent car d’un côté,il peut être réfractaire au changement et de l’autre porté sur une perpétuelle recherche de renouveau. Sauf qu’en football, il y a des signaux qui ne trompent sur les conséquences d’une décision peu ou pas réfléchie, comme celle prise par le bureau fédéral à l’adresse des clubs professionnels, en leur limitant le nombre de licences à 27, dont 5 doivent concerner des joueurs nés en 2005.
Donc, en réalité dispose d’un effectif de 19 joueurs, si on enlève les trois gardiens de but. Comparés à d’autres grosses cylindrées du continent, qui affichent jusqu’à 36 licences, à l’image d’Al-Ahly du Caire ou une moyenne de 30 tel le cas du Wydad Casablanca, les clubs algériens engagés en Ligue des Champions partent déjà défavorisés sur ce point bien précis, nonobstant le nombre de joueurs étrangers engagés qui, ce n’est plus une vue de l’esprit, fait souvent la différence.
Evidemment, le postulat n’est pas de disculper en totalité le MC Alger de sa défaite lors de son premier match de poule de la Ligue des Champions, édition 2025/2026, mais il faut rappeler l’évidence celle qu’aucune formation algérienne n’a réussi à gagner cette prestigieuse compétition depuis 2014, et le sacre de l’Entente de Sétif. Chaque saison, les meilleurs clubs algériens se frottent au plafond de verre, souvent
celui des quarts de finale, qui les empêche d’être au moins parmi le carré d’as. Et pour cause, plusieurs paramètres, dont celui lié à la décision de la Fédération algérienne de football qui, dans un élan plutôt ‘’populiste’’ que ‘’progressiste’’, de réduire les dépenses et le train de vie des clubs professionnels, n’a fait qu’à renforcer l’écart entre nos meilleurs clubs et ceux qu’ils croisent sur les terrains d’Afrique.
Vendredi, Al-Hilal du Soudan s’est présenté sur le terrain avec six joueurs étrangers, soit plus de la moitié de l’équipe, à savoir le gardien burkinabé Ouedraogo, les deux Congolais de la défense Luzolo et Ebuela, le latéral burundais Girumugisha ainsi que les attaquants, le Malien Adama Coulibaly et le Nigérian Adetunji, auxquels on rajoutera deux autres, les remplaçants ,le Malien Kane Madicke et le Mauritanien Guessouma Fofana.
En face, le MC Alger a aligné un seul joueur étranger, en l’occurrence l’Ivoirien Kipre Zunon Jr et vu l’entrée au cours du match d’un seul élément le Guinéen Alhassane Bangoura.
Pis encore, après la blessure précoce du défenseur axial Ayoub Ghezala à la 13e, le coach mouloudéen, le Sud-africain Rhuli Mokwena s’est retrouvé obligé de ‘’bricoler’’ sa défense faute de doublure sur le banc, puisqu’Abdelkader Menezela revient de blessure. Du coup, le staff du MCA s’est rabattu sur ses jeunes joueurs Messoussa (21 ans), Hammadouche (20 ans) et Mahdid (18 ans), encore tendres pour être mis dans le bain d’une telle compétition rude et où l’engagement est à son extrême.
Et en parlant de blessure, l’infirmerie du club algérois a dû rajouter quelques lits supplémentaires pour accueillir les victimes d’une mauvaise gestion d’avant-saison liée à une participation au CHAN mal planifiée,
à l’image de Ghezela, mais aussi d’autres venus s’ajouter, les Mohamed Benkhemassa, Mohamed Bangoura et Mehdi Boucherit. En conclusion, beaucoup de choses sont à revoir pour espérer à ce que nos clubs aillent bousculer la hiérarchie continentale.
– MOHAMED MALIK
