
Les clubs amateurs de la ville d’Oran du championnat de wilaya, de Régionale 1 et 2 se plaignent énormément de la gestion du sport en général et du football en particulier par l’APC de la ville aux deux Lions tant sur le plan infrastructurel que financier. «Ces institutions adoptent une politique qui tend beaucoup plus vers un mécontentement perceptible au niveau des cafés du Commerce des quartiers populaires», souligne à Botola un dirigeant d’un club qui a requis l’anonymat. Il n’est pas le seul.
Dans les quartiers Choupot, Medioni, Maraval, Saint-Eugène, les clubs de renom, comme le RC Oran, le RCG Oran, le Sporting, la légende USMO et bien d’autres encore, sont dépourvus de leur stade actuellement. «Comment expliquer que des terrains soient fermés depuis belle lurette, certains sont squattés par des familles et d’autres encore sont en travaux depuis un mois seulement, ce qui contraint les ligues à nous programmer la veille des rencontres devant la pénurie des stades et loin de nos fiefs», explique ce dirigeant.
Cette situation est tout à l’avantage des clubs en dehors de la ville d’Oran qui sont bien mieux lotis. Ils bénéficient d’avantages divers, d’une infrastructure sportive moderne mise à leur disposition durant toute l’année et à n’importe quelle heure. Ils sont même équipés pour les entraînements en nocturne et de salles annexes. D’où un avantage certain qui nuit à l’équité sportive puisque leur volume horaire de préparation est de loin supérieur à ceux de la ville d’Oran. Ce qui explique pour les analystes que les clubs des quartiers sont appelés à disparaître.
Et ce n’est pas tout. L’APC d’Oran et les autres institutions (APW et DJS) distribuent les subventions à la «tête du client», sans aucune contrainte financière, comparativement à ceux des autres communes des alentours. Pour exemple, une association avec 9 catégories perçoit 300. 000 DA, tandis qu’une autre, avec seulement 3 catégories de jeunes seulement, touche 7 millions DA. «Une seule explication est possible, pas trente-six mille, et une enquête doit être ouverte. Chaque saison, le fossé se creuse davantage entre les clubs. Nos doléances restent sans résultat.» C’est là le cri du cœur de notre dirigeant.
SOL
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On croit savoir que certains clubs de la ville d’Oran se sont réunis mardi matin et ont décidé d’un possible boycott des compétitions devant l’absence des stades et surtout devant le fait que les Ligues les ont mis en demeure de trouver une domiciliation. Ce qui est mission impossible pour eux. En revanche, ils reconnaissent que la DJS a financé pour la troisième saison consécutive les frais d’engagement des clubs. Un soutien financier qui est toujours le bienvenu. – SOL