
L’assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne de football (FAF) sera l’attraction de ce jeudi, où tout porte à croire que l’on s’achemine vers une crise. Il est clair que l’on imagine mal une sortie sans casse, car la situation que vit l’instance faîtière du football national, depuis plusieurs mois, ne plaident pas pour des travaux sans encombre. A l’ordre du jour de l’assemblée générale ordinaire, deux points importants : l’adoption des bilans, moral et financier, et la pré- paration de l’assemblée élec- tive. Si pour la deuxième les choses ne semblent pas trop compliquées, il n’en demeure pas moins que pour le premier point, les choses se corsent. Le bilan financier présenté par le gestionnaire démissionnaire, Charaf-Eddine Amara, est des plus négatifs. Ce dernier fait le maximum pour faire passer ses bilans. Disparu de la scène de- puis un peu plus d’une semaine, Charaf-Eddine Amara conti- nue, néanmoins, à œuvrer dans les coulisses pour faire aboutir sa feuille de route et convaincre les membres de l’AG pour l’adoption des bilans, moral et financier, de l’exercice écoulé. Devant le silence incompréhensible du MJS, on voit mal com- ment va s’en sortir le bureau sortant, à sa tête le président démissionnaire, Amara. Le MJS veut visiblement en finir avec Charaf-Eddine Amara sans pour autant se «mouiller» afin d’éviter d’avoir sur le dos la Fédération internationale de football (Fifa). Même si la hiérarchie veut offrir une sortie honorable à Amara, on voit mal comment va-t-on faire pour lui donner le quitus et adopter ses bilans chaotiques.
Bilan financier déficitaire
Si le bilan moral reste tout de même loin des attentes, puisque les différentes équipes nationales n’ont pas réalisé les résultats escomptés, le bilan financier enregistre un déficit budgétaire hallucinant. En huit mois de gestion, la FAF a réa- lisé un fiasco financier sans pré- cédent. Comment le président démissionnaire va justifier son bilan devant les membres de l’assemblée générale. Avec 130 milliards de déficit sur un exercice d’une seule année 2021, c’est tout simplement une première où il a été constaté des dépenses astronomiques. Quels arguments va présenter Amara, lui qui veut, coûte que coûte, faire adopter son bilan ? Afin d’y parvenir, le président démissionnaire compte constituer une AG sur mesure, mais les présidents de clubs de L2 refusent leur exclusion. Le président de la Commission électorale, Abdelmadjid Yahi, et celui de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, ne sont pas invités. C’est la meilleure manière de se prémunir contre toute forme de rébellion. Mais même en absence de ces «exclus», il aura vraiment du mal à convaincre, vu l’ampleur de déficit.