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ALG : Un premier constat, le 5-juillet était en surcapacité

MALIK MOHAMED

Botola poursuit ses investigations sur le drame du stade du 5-Juillet 1962 qui a coûté la vie à quatre supporters du MC Alger et a engendré plus de quatre-vingt blessés, sans compter les blessures psychologiques qui ne se cicatriseront pas de sitôt. Selon les experts contactés, notamment ceux de la Confédération africaine de football, le séminaire organisé en décembre 2024, à Alger, sous le thème ‘’Stades sécurisés en Afrique’’, devait être le point de départ d’autres initiatives et opérations concrètes sur le terrain, notamment au niveau des stades de la L1. Malheureusement, rien n’a été fait.

Sans préjuger sur les résultats de l’enquête et les conclusions de la Commission mise en place, l’un des premiers constats est que le stade était en surcapacité. C’est-à-dire au-dessus de sa capacité de sécurité maximale. Dans l’état d’esprit des gestionnaires et des organisateurs, fallait-il faire rentrer tout le monde dans le stade pour mieux gérer, quitte à dépasser la capacité de sécurité maximal ? Ce qui serait une erreur, estiment les spécialistes en la matière, d’autant que cette capacité de sécurité est calculée sur la base de formules et de normes précises et strictes.

Elle doit être prise en considération pour toutes les compétitions, quel que soit le niveau du match, à enjeu, sans enjeu, un derby, etc. C’est sur cette capacité de sécurité maximale que doit être calculé, par la suite, la billetterie, impactant la gestion de la foule au niveau des différents compartiments du stade. La Commission d’enquête serait arrivée à ce premier constat, celui de la surcapacité dans laquelle se trouvait l’enceinte au moment de l’incident. Elle serait la cause initiale de la tragédie.

Selon les experts, l’autre principe, qui doit être respecté, réside dans les trois « S » : sécurité, sûreté et services. Trois éléments fondamentaux qui doivent être bien pris en charge pour éviter toute mauvaise surprise et encore moins des incidents majeurs, sachant par exemple qu’Alger se trouve sur une zone sismique et que la moindre secousse engendrerait un mouvement de foule capable d’entraîner de grosses pertes humaines lorsque toutes ces normes ne sont pas respectées.

D’autres paramètres sont à prendre en considération, et sur lesquels on y reviendra, c’est d’abord le certificat de conformité qui doit être établi pour chaque stade par les autorités concernées et l’application du décret exécutif n°09-184 du 12 mai 2009, fixant les procédures et les normes spécifiques de l’homologation technique et sécuritaire des infrastructures et les normes spécifiques de l’homologation technique et sécuritaire des infrastructures sportives ouvertes au public ainsi que les modalités de leur application.

– MALIK MOHAMED

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