La fin de la rencontre de mise à jour du championnat de Ligue 1 entre le CR Belouizdad et le CS Constantine (0 – 2), disputée jeudi soir au stade du 5- Juillet -1962 sous des trombes d’eau incroyables ,a été une véritable « torture » pour le terrain en gazon naturel qui fait l’objet d’une surutilisation depuis le début de l’actuelle saison 2024-2025. Pour illustrer cette situation plus qu’inquiétante, la pelouse de l’enceinte olympique a abrité trois matchs en trois jours, ce qui est quasi impossible dans n’importe quel stade dans le monde et presqu’un ‘’crime’’ contre ce revêtement en herbe qui nécessite un entretien au quotidien et une préservation pour tenir toute la saison.
Le calendrier est démentiel pour ce stade, comme en témoigne la programmation de la Ligue de football professionnel (LFP) qui fait fi de toute autre considération que celle de faire jouer le maximum de matchs. C’est ainsi que mardi 28 janvier, le stade du 5- Juillet lendemain, mercredi 29, c’est au tour de MC Alger – JS Saoura (1-0) et enfin jeudi 30 janvier et sous la pluie, CR Belouizdad – CS Constantine (0-2). Les responsables du stade, relevant de l’Office du complexe olympique (OCO) Mohamed -Boudiaf ont, selon nos informations, déjà saisi le ministère des Sports pour lui faire part de cette situation. Le risque de voir cette pelouse se détériorer est grand.
Or, deux autres stades, tous neufs, sont curieusement fermés, notamment celui de Nelson -Mandela de Baraki qui peut abriter n’importe quelle rencontre. Pourtant, soulager le stade du 5-Juillet -1962 devient une urgence impérative avec plus d’une cinquantaine de matchs depuis le début de l’actuelle saison, et qui risque de battre le record de la saison dernière avec plus d’une soixantaine de rencontres. La norme est largement dépassée pour un terrain de football et l’équipe chargée de l’entretien du gazon, entre techniciens et jardiniers, est sérieusement à féliciter pour l’excellent travail qu’elle accomplit au quotidien, et parfois avec des moyens rudimentaires.
A ce sujet, les problèmes liés à l’approvisionnement de certains produits phytosanitaires, des fongicides ou de semences pour des opérations de regarnissage et/ou de renforcement se posent crment. Et si demain, par malheur, la pelouse vire au cauchemar, tous les médias seront de sortie pour crier au scandale
et en faire le buzz. Il est évident qu’on ne parle jamais des trains qui viennent à l’heure, mais alerter et transmettre un SOS aux responsables sur le danger qui guette la santé de ce terrain, est un devoir professionnel.
LAFORDASSE
