Concédant son second match nul en trois journées de poule, la sélection nationale algérienne n’a désormais d’autre alternative que de battre le Niger, lundi, pour assurer son passage aux quarts de finale de l’épreuve.
Alors que son patron technique réaffirmait ses ambitions de gloire et de lauriers, l’EN nourrit encore des regrets. Ceux d’avoir laissé filer deux précieux points face à une Guinée pourtant largement à sa portée et d’avoir retardé, d’au moins trois jours, sa qualification aux quarts de finale du Championnat d’Afrique des Nations. Tenue en échec par une prenable Guinée (1-1) vendredi après-midi au Mandela national stadium de Kampala, pour le compte de la 4ème journée du groupe C, la sélection de Madjid Bougherra doit, d’ailleurs, une fière chandelle à la lanterne rouge nigérienne qui a réussi la gageure de freiner l’Afrique du Sud et de lui imposer un nul qui a permis aux Fennecs de garder leur deuxième place au classement, juste derrière l’Ouganda. Punis par Ismaël Camara peu après l’heure de jeu après une bévue de leur arrière-garde, les Verts ont, certes, eu les ressources nécessaires pour revenir au score par l’entremise de Sofiane Bayazid en toute fin de match (88’), mais sans pour autant parvenir à faire montre de davantage d’efficacité devant le but adverse, grillant leur second joker dans l’épreuve et les obligeant à rester concentrés jusqu’au bout pour ne pas quitter la compétition plus tôt que prévu.
Un manque d’efficacité pénalisant
Une vérité que le premier responsable de cette contre-performance a tenté de justifier par la qualité de l’adversaire. «Toutes les rencontres que nous avons disputées ont été difficiles» a, ainsi, souligné un Madjid Bougherra que « le niveau d’organisation et la préparation des équipes engagées dans cette édition» a surpris ! «C’était un match difficile, sur un terrain exigeant. Nous avons manqué de condition physique et de réalisme devant le but. Plusieurs occasions de tuer le match se sont présentées, mais nous ne les avons pas exploitées. En football local africain, la finition reste un domaine à améliorer», argumentera le sélectionneur national, pour lequel «les joueurs n’étaient pas pleinement prêts à disputer une compétition de ce niveau, en raison notamment d’un manque de préparation
et de la difficulté du terrain».
Bougherra : «Notre destin est entre nos mains»
Sans les nommer, Bougherra a, aussi, mis en relief la nécessité pour ses attaquants «d’améliorer leur efficacité offensive pour obtenir de meilleurs résultats dans ce type de tournoi, surtout face à des équipes solides et bien organisées comme la Guinée», avant, en parallèle, de compenser ses piques par un court hommage, saluant la force psychologique de ses éléments. «Même sans être dans un grand jour, nous n’avons pas abandonné. Nous avons continué à pousser jusqu’au bout, et c’est cet état d’esprit qui peut nous mener loin», a-t-il claironné, avant d’être un peu plus dans le vrai et le pragmatisme. «Si nous voulons nous qualifier, nous devons gagner ce match. Le destin est entre nos mains. L’important sera de marquer tôt pour se faciliter la tâche. Nous avons encore les moyens de rectifier le tir et de retrouver le chemin de la victoire. L’ambition est toujours là pour continuer l’aventure dans cette compétition continentale», a-t-il, à ce propos, affirmé au sujet du prochain et dernier match face au Niger, décisif pour une présence parmi les grand huit.
L’obligation de battre le Niger
Demain, au Nyayo national stadium de Nairobi ( à partir de 18h), les Verts devront, de fait, battre le Niger pour éviter tout calcul d’épicier et être certains de disputer les quarts de finale de ce CHAN-2024 que co- organise l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. Surtout qu’une victoire qualifiera directement la sélection nationale, quel que soit le résultat du choc entre l’Ouganda et l’Afrique du Sud, prévu à la même heure à Kampala. N’ayant gagné qu’un match sur les trois disputés, l’EN A’ pourrait même aspirer à terminer ce premier tour à la première place du groupe C à condition, toutefois, de prendre le meilleur sur le Niger et qu’en même temps, l’Ouganda ne batte pas l’Afrique du Sud. Si les Verts venaient à concéder une autre parité, la qualification ne sera, certes pas menacée, mais les chances de terminer en pole position seraient à reconsidérer.
RACHID BELARBI
