Football algérienLes infos

ALG : Qui pour représenter et défendre les joueurs algériens ?

MALIK MOHAMED

La Fifpro (Fédération internationale des footballeurs professionnels), connue également comme étant le syndicat des joueurs de haut niveau, s’est réunie à Amsterdam au lendemain de la Coupe du monde des clubs de la FIFA-2025, qui a eu lieu aux Etats-Unis (du 15 juin au 13 juillet). Cette nouvelle compétition, créée et prise en charge par la FIFA, a été saluée par son patron, Gianni Infantino, comme étant un grand succès ; un avis que ne partage nullement la Fifpro lors de son dernier conclave qui a réitéré sa position,
en estimant que les joueurs étaient confrontés à un calendrier surchargé, pour ne pas dire démentiel.

S’appuyant sur plusieurs témoignages de stars du ballon rond, ces dernières se lamentaient de n’avoir pas eu de repos depuis longtemps, voire depuis la dernière blessure ! Puis, ces mêmes joueurs, « forcés » par leurs clubs et le diktat médiatique de la FIFA, viennent déclarer que « le Mondial des clubs est génial». Cette situation contradictoire, où les joueurs ne peuvent pas s’exprimer, rappelle une autre, celle des joueurs algériens, notamment ceux évoluant dans les clubs professionnels, qui ne sont représentés nulle part, et encore moins par un syndicat qui défendrait convenablement leurs intérêts, hormis leurs agents et avocats.

Lors de la dernière réunion de la Fifpro à Amsterdam, 58 syndicats nationaux
affiliés étaient présents, mais sans l’Algérie. D’ailleurs, les quelques voix, qui se sont élevées récemment pour dénoncer le nouveau projet de contrat de joueur professionnel imposé par la FAF, ont été vite rattrapées par des «remontrances », pour ne pas dire des « menaces » puisque certains ont été interrogés pour avoir sollicité la Fifpro d’Alex Phillips au sujet du contrat de joueur professionnel. Mais il n’y a pas que ça. Selon des témoignages de joueurs et de présidents de clubs, il y aurait un réseau impliquant plusieurs parties pour traiter les dossiers de contentieux de joueurs auprès de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL).

Une telle affaire, si elle venait à être confirmée, sent déjà le conflit d’intérêt aux relents de corruption. Et encore une fois, les acteurs refusent de témoigner pour au moins deux raisons : la première, c’est qu’ils ne veulent pas s’afficher et s’attirer des problèmes ; et la seconde, c’est que le plus important est de récupérer leur dû, même s’il faut payer une «commission» au passage. Il est donc temps de disposer d’une association réglementaire, transparente et indépendante des joueurs de football, comme le prévoit l’article 12 des statuts de la FAF, alinéa 12.1, point K portant ‘’l’association nationale des joueurs de football’’, soit un délégué et un vote (article 27).

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité