ALG : Profondes divergences entre Haïmoudi et Medjiba

Ceux qui avaient prédit des rapports conflictuels entre Djamel Haïmoudi, le vice-président de la Commission fédérale d’arbitrage, et Rachid Medjiba, son directeur technique nationale, ne se sont pas trompés. Les deux hommes ne partagent pas du tout la même vision, que ce soit sur la gestion humaine des arbitres ou sur le plan relationnel. Le premier, qui avait officié le mondial brésilien en 2014, a justifié le refus de procéder au test physique (Cooper) au trois futurs mondialistes, Mustapha Ghor- bal, Abdelhak Etchiali et Mokrane Gourari, par le fait qu’il y a risque de blessures. Il insistait pour les dispenser, en rappe- lant que l’ex-président de la CFA, Belaïd Lacarne, l’avait exempté de ce test afin de l’épargner d’éventuelles blessures, d’autant plus que les trois référés l’ont subi, il y a juste quelques semaines, lors d’un séminaire organisé par la FIFA au Qatar.

De son côté, Medjiba s’obstinait pour que les trois arbitres fassent le test au risque d’être blessés. Finalement, les arguments de Haïmoudi ont prévalu en s’appuyant, docu- ments à l’appui, sur les dernières instructions et recommandations de la Direction de l’arbitrage de la FIFA. Un autre sujet risque d’envenimer davantage les rapports entre les deux hommes. Il s’agit de la sacro-sainte désignation des arbitres. Traditionnellement, le pot de miel revient au patron de la CFA de s’en charger exclusivement mais, aujourd’hui, le DTNA s’en mêle également, perturbant Haïmoudi qui a une autre lecture plus objective et pragmatique. Au final, rien Il précise éga- n’est encore tranché. Aussi appartient-il au président de la FAF, Djahid Zefizef, de régler cet épineux problème et de définir les rôles de chacun. Il y va de la bonne gouvernance d’un secteur ô combien « stratégique » du football algérien. –

RACHID ABBAD.