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ALG : Pas d’argent frais pour la FAF aux « FIFA SERIES »

LAFORDASSE

« Les FIFA Séries représentent une précieuse avan-cée pour le football de sélections à l’échelle mondiale», a déclaré le patron de l’instance, Gianni Infantino. Et de poursuivre son discours-promotionnel par «le fait qu’il y ait un vrai enjeu, donnera beaucoup plus de valeur et d’intérêt aux matchs, pour les joueurs comme pour les équipes et les supporters, et cela contribuera de manière tangible au développement de notre sport ». Toujours loquace au sujet de cette trouvaille, Infantino pousse la réflexion bien plus loin : « Cela fait longtemps que nos Associations membres nous font part de leur volonté de se mesu- rer à d’autres sélections du monde entier. Elles ont désormais la possibilité de le faire sur les fenêtres du calendrier international des matches masculins.» Soit !

Cependant, à aucun moment, le président de la FIFA n’évoque le volet financier en dehors de la billetterie, des sponsors que peut intégrer chaque association à l’événement, éventuellement les droits de diffusion et bien évidemment les fonds nécessaires pour la partie opérationnelle que prendra en charge la FIFA dans le cadre d’un cahier des charges chapitré. Ces informa- tions ont été confirmées à BOTOLA par une source de la FIFA, soulignant que les associations organisatrices ne bénéficieront pas d’un financement frais, mais d’une prise en charge des dépenses liées à l’organisa- tion (transport, hébergement, restauration et autres). Le principal argument était selon des sources proches de la fédération sud-africaine (SAFA) : « Vous allez gagner de l’argent ».

Mais les mois aidant, l’intérêt de ce Tournoi, du moins dans sa première édition n’est pas forcément à but lucratif en comparaison à une Coupe du monde où la simple présence d’une sélection au premier tour rap- porte 9 millions de dollars à chaque association (le passage en huitièmes est coté à 13 millions de dollars et ainsi de suite jusqu’au vainqueur qui décroche la bagatelle de 42 millions de dollars, source Qatar 2022). On voit donc mal comment la FIFA accorderait 2 à 3 millions de dollars pour un tournoi expérimental, comme annoncé par quelques sources crédibles, dont certaines se réclament bien informées puisque proches de la FAF.

A ce jeu, doit-on conclure que la FIFA a vendu à la Fédération algérienne un produit en guise de projet pilote comme étant une prouesse digne d’une haute diplomatie sportive, alors que les contours commerciaux générés ne sont pas encore établis clairement par la FIFA. Un projet qui ne semble pas emballer les grandes nations qui préfèrent rester souveraine sur le choix des adversaires et des modalités financières. Aussi préfèrent-elles programmer tranquillement leurs fenêtres FIFA en fonction de choix et paramètres technico-stratégiques liés à leurs échéances et objectifs. Pour cela, naturellement, il y a des experts du domaine qui sont sollicités avant toute décision quand il s’agit de finances.

Bref, en ce mois de mars, une sélection, disons l’Uru- guay, aurait souhaité croiser le fer avec l’Algérie, en plus de l’Afrique du Sud, troisième à la dernière CAN- 2023. Mais le locataire de Dely Brahim et son ancien logiciel ont sauté sur cette opportunité pour mieux se rapprocher de la FIFA. Cela offrirait la possibilité à notre pays de pouvoir organiser une compétition internationale des jeunes catégories, y compris chez les féminines, ce qui rattrapera un tant soit peu le retrait de l’organisation de la CAN-2025 et 2027. Tout comme, le nouveau staff technique, emmené par Vladimir Petkovic, en profiterait pour voir à l’œuvre ses joueurs et son équipe sous ses nouvelles allures, face notamment à la Bolivie, une rencontre largement à la portée des Verts.

LAFORDASSE

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