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ALG : Menace d’une hécatombe avant la CAN

DJAMEL. O

À quelques semaines de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, l’équipe nationale algérienne traverse une période des plus délicates.

Les blessures se multiplient, plongeant le sélectionneur Vladimir Petkovic dans une équation à plusieurs inconnues. À mesure que la trêve internationale de novembre approche, les forfaits s’enchaînent et fragilisent la préparation des Verts, déjà en quête de stabilité depuis l’arrivée du technicien bosnien. Le coup le plus dur est venu de Youcef Belaïli, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit, lors du derby tunisien entre l’Espérance et le Club Africain. Sorti dès les premières minutes, l’ancien du Mouloudia d’Alger devra observer une longue période d’arrêt – estimée entre six et neuf mois -, compromettant ainsi non seulement sa participation à la CAN-2025, mais aussi aux éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Un véritable coup de massue pour un joueur qui espérait retrouver sa place parmi les cadres après avoir manqué le dernier regroupement.

Des cadres sur le flanc

Consciente de la gravité de la situation, la FAF a exprimé publiquement son soutien au joueur, saluant son parcours et lui souhaitant un prompt rétablissement. Mais Belaïli n’est pas le seul à grossir la liste des blessés. Amine Gouiri, opéré de la clavicule, poursuit sa rééducation au centre Aspetar de Doha et manquera lui aussi le tournoi continental. À ces absences s’ajoute celle de Farès Chaïbi, contraint de déclarer forfait pour les deux matchs amicaux de novembre face au Zimbabwe et à l’Arabie saoudite. Le milieu de terrain de l’Eintracht Francfort souffre d’une blessure musculaire à la cuisse, sans gravité, mais suffisante pour justifier une période de repos. Le secteur défensif n’est pas épargné non plus. Ramy Bensebaïni, pilier du Borussia Dortmund, soigne une douleur au dos qui l’empêchera de participer au stage de Jeddah.

Remaniement contraignant

Son absence, même temporaire, oblige Petkovic à revoir sa copie tactique. Le cas de Youcef Atal, éloigné des terrains depuis la mi-septembre, ne rassure pas davantage, tandis que le défenseur central Amine Tougaï a été libéré du stage pour des raisons médicales. Et comme si cela ne suffisait pas, le gardien titulaire, Alexis Guendouz, est lui aussi mis au repos, victime d’un surmenage physique et mental après un début de saison éprouvant avec le Mouloudia d’Alger. Cette cascade de forfaits tombe au plus mauvais moment pour Petkovic, qui comptait sur cette fenêtre internationale pour consolider son onze-type et tester de nouvelles associations en vue de la CAN. Le technicien bosnien doit désormais composer avec un effectif décimé, où la rotation devient une nécessité plutôt qu’un choix tactique.

Une opportunité pour certains

Malgré cette situation critique, le staff technique garde le cap. L’objectif reste de maintenir la cohésion du groupe et de donner leur chance à des joueurs moins utilisés jusqu’ici. Certains éléments, comme Ilan Kebbal, Houssem Aouar ou Anis Hadj-Moussa, pourraient tirer profit de ces absences pour s’imposer dans la hiérarchie. La saison 2025-2026 s’annonce d’ores et déjà périlleuse pour les Fennecs, contraints de gérer un effectif réduit, tout en préservant leurs ambitions continentales et mondiales. La capacité de Petkovic à fédérer, motiver et recomposer son équipe dans l’adversité sera sans doute le premier vrai test de son mandat. Car plus que jamais, l’Algérie devra prouver qu’elle peut avancer, même diminuée, avec la même rage et le même esprit de conquête qui ont forgé sa légende.

– DJAMEL O.

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