
L’exubérante ou inquiétante sortie du président de la Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar, sur la Chaîne 1 de la Radio nationale publique est un message clair aux 12 présidents de clubs qui ont mis à mal sa gestion du championnat de L1. Il a tenu des propos choquants et menaçant qui ont choqué l’opinion sportive et mobilisé les clubs contre lui. Ils ne sont pas dignes d’un responsable du football national qui a oublié qu’à son poste, il n’est que l’émanation de l’Assemblée générale, composée justement des clubs et son rôle est de les servir et non de les caporaliser.
Seule la concertation par un dialogue construc- tif peut régler les problèmes qui se posent au football. Habitué à diriger la Ligue en em- ployant la manière forte, Abdelkrim Medouar se retrouve aujourd’hui confronté à un problème de gestion du championnat de L1 qui a mobilisé contre lui la majorité des clubs. Ces derniers non seulement ne comprennent pas ses décisions, mais ils les dénoncent ouverte- ment. Ils souhaitent être entendus parce que des solutions existent. Bien sûr, Medouar a des arguments à faire valoir, mais ils ne peuvent pas apaiser la colère qui grossit de jour en jour devant une programmation totalement ubuesque. Un championnat qui dure une année qui en veut dans la planète du football ?
Aussi, le président du Mouloudia d’El Bayadh Dahmani a-t-il qualifié d’insensée la décision de la LFP. Dans un communiqué qui se veut rassembleur, il a proposé quelques pistes à exploiter et à discuter pour sortir de la crise dans laquelle risque de se trouver la LFP. « (…) Décider de trêves sans tenir compte des difficultés que vivent les clubs n’est pas juste. On aurait dû être consultés avant de prendre une décision pareille car nous sommes les acteurs du football. Je propose de figer le championnat en son classement actuel et de trouver une solution pour faire jouer la nouvelle saison à 17 ou 18 clubs, en maintenant le HBCL et en faisant accéder le meilleur deuxième de la Ligue 2 ».
En conclusion, Dahmani dévoile une des raisons majeures du grand mécontentement, à savoir, l’épineux problème financier , « Suspendre à chaque fois la compétition, dit-il, nous coûte de l’argent. Nous avons dépensé à ce jour près de 8,5 milliards de centimes comme salaires des joueurs et des différents staffs ainsi que pour la restauration et les déplacements de l’équipe, alors que nous n’avons reçu comme aide que 8 milliards ». Aux dernières nouvelles, une délégation des présidents de clubs de la L1 a été reçue par la FAF. A suivre…
YANIS B