ALG : Maâmar Djabour s’est bien joué de Ali Malek

Inconscience ou courage kamikaze ? La seconde sortie média- tique, vendredi matin, dans les studios de la radio Chaîne III, après le forum d’Al Hayat-TV, lundi dernier, a été un échec pour Ali Malek, président de la Commission électorale pour la présidence de la FAF et du Bureau Fédéral, si l’on s’en tient aux multiples inter- ventions sur les réseaux sociaux. Brouillant, incohérent, balbu- tiant ses mots, cherchant à tout prix des subterfuges pour édul- corer une réalité tapageuse, il n’a à aucun moment été convaincant, surtout devant la pugnacité d’un intervieweur rompu à cet exercice, comme Maâmar Djebour et qui a montré qu’il était le digne successeur de Chadli Bouferoua, son maître.
En réécoutant les passages de Ali Malek sur les ondes de la Radio nationale, on peut déceler les fortes contradictions et surtout le traitement à vitesse variée des textes en vigueur, notamment les décrets exécutifs n°22 – 309, modifiant et complétant le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014, fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type et le décret n°22 – 310 du 12 septembre 2022 modifiant le décret exécutif n°16-153 du 23 mai 2016, fixant les dispositions statutaires relatives aux dirigeants sportifs bénévoles.
L’interview étant en quelque sorte un match de tennis de table, l’interviewé se doit de maîtriser le sujet et anticiper sur les ques- tions. En alerte permanente, il lui faut répondre du tac au tac à la demande par la persuasion, ce qui lui donne un avantage certain pour dominer les débats. Or, à aucun moment Ali Malek n’est parvenu à avoir le dessus sur Maâmar Djabour, en grand manœu- vrier qui l’a amené à dire ce qu’il voulait faire entendre à ses audi- teurs. A savoir que l’UNIQUE n’avait pas de diplôme universitaire et qu’il était incapable de fournir une équivalence. Ce qui, naturel- lement, pouvait rendre caduques les élections.
Bref, il y a lieu de croire que l’on ne verra certainement plus à la tête d’une Commission électorale le septuagénaire Ali Malek. Et si, par un heureux hasard, Meziane Ighil est réhabilité à la suite de son recours au niveau du Tribunal algérien de règlement des litiges sportifs (TAS), dont le verdict est attendu pour aujourd’hui, le président de la Ligue nationale de football aura certainement quelques regrets.