ALG : Les signaux passent au vert

Pour leur dernière apparition en club avant de rejoindre l’EN, de nombreux Verts ont brillé et confirmé leur bonne santé actuelle.

Le parfum du bled a, apparemment, dopé Amine Gouiri. Muet depuis l’entame de l’exercice en cours, critiqué par la presse marseillaise, mais défendu et couvé par son coach Roberto De Zerbi qui l’a même laissé sur le banc pour la réception de l’Ajax d’Amsterdam en Ligue des Champions, mardi soir, l’avant-centre international a fini par se révolter, signant un joli but et une passe décisive à Metz où l’OM s’est imposée (0-3), samedi soir.

Une fin de disette qui n’a pas, pour autant, fait sauter au plafond l’ancien Lyonnais, fort de caractère et sûr de son talent. «On savait que ça allait être dur, qu’il faudrait patienter parce que Metz était regroupé derrière. En première mi-temps, c’était difficile. La saison dernière, on a perdu des points sur ces matches-là. Aujourd’hui, on a été solides et à la fin, on a trouvé l’ouverture et on a gagné», soulignait-il, ainsi, à sa sortie du vestiaire, avant d’évoquer son cas personnel.

Gouiri «n’a jamais douté»

«Je ne me prenais pas du tout la tête parce que je ne marquais pas. Je sais de quoi je suis capable, ce que je peux apporter à l’équipe. Je n’ai jamais douté de moi, je savais que les buts allaient arriver. J’apportais énormément dans le jeu. Du moment que j’ai la confiance de mes coéquipiers et du coach, je ne me prends pas la tête. Aujourd’hui, je suis récompensé. Je n’ai pas changé mon jeu, je suis toujours le même, il me manquait juste des buts. Maintenant, ils vont arriver. J’ai mis un but, une passe «dé», j’espère que ça va continuer comme ça», déclarait-il, le triomphe modeste. D’habitude titulaire, Farès Chaïbi a, pour sa part, été remplaçant à l’occasion du big match, entre l’Eintracht Frankfurt et le Bayern Munich.

Chaïbi rassure

Son entraîneur Toppmöller ne l’a, en effet, lancé qu’à la 65’, en remplacement d’Hugo Larsson, sans pour autant que les Aigles ne parviennent à inquiéter le champion en titre. En totale maîtrise, le Bayern de Vincent Kompany a, d’ailleurs, signé sa 10ème victoire en autant de rencontres de Bundesliga cette saison, grâce cette fois-ci, à Luis Diaz (doublé, une passe décisive) et Harry Kane, prenant (déjà) quatre points d’avance en tête du classement. Sans pour autant pouvoir contester la domination des Munichois, l’international algérien a tiré son épingle du jeu avant de finir fort la rencontre avec un corner obtenu à la 90’+4. Sur ce corner qu’il a tiré lui-même par de la gauche vers la droite, ce ballon a, néanmoins, été directement remis en corner par Joshua Kimmich, sans danger par la suite pour le Bayern.

Ramy, plus de peur que de mal

Ce dernier a su tirer profit … du semi-échec du Borussia Dortmund à domicile, face au Red Bull Leipzig. Alors que les deux équipes restaient sur quatre succès de rang, la parité a fini par les départager à l’issue d’un intense combat physique duquel Ramy Bensebaïni a failli sortir blessé. Titulaire sur le flanc gauche d’une défense à trois, l’international algérien était, ainsi, resté au sol peu après la demi-heure de jeu suite à un contact avec Rômulo sur une action chaude (36’). Fort heureusement, l’ancien joueur du Paradou est revenu sur le terrain, trois minutes plus tard, après avoir été pris en charge sur le bord de la touche.

Maza engrange

À Leverkusen, Ibrahim Maza a, de son côté, gagné une mi-temps dans les jambes à l’occasion du succès aux dépens de l’Union Berlin (2-0), lancé à la 46’ en remplacement d’Alejandro Grimaldo alors que son compatriote Mohamed Amine Amoura, titulaire à Augsbourg avec Wolfsburg, ouvra son compteur de passes décisives avec une offrande (à Adam Daghim) qui ne changera, au final, rien à la physionomie et au score de cette rencontre (3-1). Aligné comme ailier gauche, c’est paradoxalement du flanc droit que l’ancien Sétifien servit son coéquipier danois à la 65’, après un foudroyant coup de rein qui laissa sur place son vis-à-vis. De bonnes nouvelles, en sommes, qui devraient rassurer Vladimir Petkovic à un peu plus de trois jours du décisif rendez-vous en éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

RACHID BELARBI