
En voilà un de plus qui aura raté une occasion en or de se taire et de se faire oublier en attendant que son sort à la Direction technique nationale (DTN) soit tranché par le futur président de la Fédération algérienne de football (FAF) et son Bureau fédéral. Il s’agit de l’intérimaire Toufik Korichi, à la réputation surfaite, qui a une nouvelle fois encombré l’espace médiatique tout un vendredi matin sur les radios Chaînes 1 et 3 pour débiter des incohérences et s’emmêler les pinceaux sur des sujets qui le dépassent, malgré le fait qu’il a bénéficié de la bienveillance des animateurs.
Interrogé sur la sélection A’ de Madjid Bougherra, l’intérimaire Korichi n’a cessé de répéter, à qui voulait l’entendre, qu’il n’était pas associé aux projets de cette sélection, notamment le tournoi que devra disputer cette sélection en préparation du CHAN 2022 en janvier prochain (du 8 au 31 janvier 2023) et non pas février comme il l’a annoncé. Il a même insisté pour affirmer qu’il « n’était qu’un intérimaire, gérant les affaires cou- rantes ! » Sauf que pour un intérimaire, il a été bien bavard en portant des jugements malveillants sur des projets initiées avec beaucoup de réussite par l’ancien président de la FAF, Kheïreddine Zetchi.
Installé par son employeur à la Holding Madar, Charaf-Eddine Amara, au sein de la DTN, il a fini par faire débarquer le tandem Ameur Chafik – Abdelkrim Benaouda, deux compétences avérées. Mais lors des deux émissions, en l’absence de contradicteurs ou de débatteurs, seul maître à bord et « aidé » par des animateurs, Toufik Korichi (à ne pas confondre avec l’ex-défenseur de l’équipe nationale de 82) a osé critiquer le projet de l’académie de Khemis Miliana, en occultant la vérité.
Il ne dira pas que c’est son président déchu, Charaf-Eddine Amara, qui n’a pas voulu donner de l’importance à ce projet, pourtant appuyé par les pouvoirs publics. Ce sont ces derniers qui ont mis à la disposition de la FAF les infrastructures de Khemis Miliana et de Sidi Bel-Abbès dans le cadre des conven- tions signées en bonne et due forme. Il ne dira pas non plus que la FAF avait refusé de signer les contrats avec les parents et mis dans le tiroir le projet de création d’un club FAF qui, lui, prendra en charge les jeunes académiciens sur le double plan, administra- tif et t retombées financières, d’avenir.
Ni la DTN, dont il assume l’intérim, ni le président démissionnaire n’ont daigné se pencher sérieusement sur ce dossier pour trouver des solutions viables. Et si ce n’est la mobilisation des parents et de certains médias, le duo aurait, la fleur au fusil, fermé les portes de ce qui est la meilleure acqui- sition de notre football depuis l’indépen- dance du pays. La majorité des Fédérations à travers le monde, soutenues par la FIFA dans le cadre du Forward, y sont favorables. Le Centre technique régional de Tlemcen en est la parfaite illustration, tout comme la participation des pouvoirs publics.
Ce n’est pas le communiqué « hypocrite », pendu, il y a quelques jours, par la Fédéra- tion qui changera les intentions de ceux qui rôdent encore au niveau de la DTN, sans véri- table projet, ni vision, ni stratégie. Ceux qui ne font que répéter le même discours usé par le temps et révolu par les avancées que font d’autres nations à travers le monde, à savoir la formation qui incombe aux clubs et non pas à la Fédération. A l’évidence, Korichi et ses soutiens se trompent de siècle et
non de jour. Ils n’ont qu’à aller réviser leurs leçons et voir ce qui se fait ailleurs, que ce soit en Chine, en Argentine ou en Islande.
LAFORDASSE