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ALG : Le Rwanda pour huiler les rouages

RACHID BELARBI

Avec deux sparring-partners de calibres différents, la sélection nationale algérienne passera un mois de juin sans enjeux mais avec énormément d’enseignements à tirer.

Après la Suède, le Rwnada. On connaît, en effet, depuis lundi soir et l’annonce de la FAF sur son portail électronique le second adversaire de l’EN lors de la prochaine fenêtre internationale de la FIFA. Mais alors que beaucoup d’observateurs et de suiveurs avaient prédit que le stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou serait le nouveau fief des Verts, l’instance fédérale a annoncé que cette réplique amicale aura pour théâtre le jeudi 5 juin prochain, l’enceinte du Chahid Hamlaoui de Constantine.

Le terrain de jeu des Sanafir s’apprête donc à vivre à une quarantaine de jours d’intervalle deux soirées à l’ambiance incandescente avec la demi-finale retour de la Coupe de la Confédération africaine de football face au futur champion marocain de la Renaissance de Berkane puis, donc, ces retrouvailles entre les coéquipiers de Riyad Mahrez et les éléments de Adel Amrouche dont le coup d’envoi de la rencontre a été fixé à 20h.

Une revue d’effectif pré-estivale

Avant, de fait, d’aller défier les Suédois cinq jours plus tard, soit le mardi 10 du même mois, à la Strawberry Arena de Solna, Vladimir Petkovic aura une belle occasion d’effectuer une large revue d’effectif de façon à savoir avec exactitude où en est l’état de forme et le mental de sa troupe en cette fin de saison sans tournoi majeur, si ce n’est la nouvelle Coupe du monde des clubs qui concernera uniquement trois de ses capés, en l’occurrence Ramy Bensebaïni (Borussia Dortmund), Youcef Belaïli et Mohamed Amine Tougaï (Espérance de Tunis).

C’est, d’ailleurs, en perspective de ces deux affiches et considérant l’objectif à tirer de chacune que le staff technique dessinera les contours du groupe des vingt-six auquel il fera appel et auxquels des convocations seront destinés une quinzaine de jours auparavant.

Tester des alternatives sans frais

Le choix d’affronter une sélection rwandaise qui n’a rien d’un foudre de guerre et qui ne figure même pas parmi les vingt-quatre meilleures équipes du continent qualifiées à la prochaine CAN au Maroc offrira, ainsi, au patron technique de l’EN la possibilité de donner du temps de jeu aux habituels remplaçants, notamment les plus jeunes et les plus inexpérimentés de façon à voir tout le monde à l’oeuvre dans un décor quasi officiel.

Distancée de cinq points dans les éliminatoires du Mondial-2026 dans son groupe C par l’Afrique du Sud, le Rwanda constituera, par ricochet, un excellent test grandeur nature pour tester des alternatives dans les trois compartiments de jeu et mettre à l’essai de nouvelles associations qu’un cadre plus exigeant comme la course au Mondial n’autoriseraient pas. Un rendezvous ouvert, par conséquent, aux essais et à la réorganisation dont les enseignements attendus serviront, certainement, la réflexion du tacticien bosnien pour les futures échéances à gros enjeux, principalement les rencontres de septembre face au Botswana et en Guinée.

Reposer les cadres avant Solna

L’avantage d’accueillir les Rwandais dans l’Antique Cirta suggère, aussi et surtout, que Vladimir Petkovic «réservera» son meilleur onze à la seconde confrontation en Scandinavie pour des raisons évidentes et connues d’avance. Notamment à l’issue d’une saison à rallonge qui usera les corps et les neurones des habituels cadres de la sélection. Le mini-stage en amont et un statut de simples figurants sur la feuille de match face aux Amavubi leur permettra surtout de retrouver une certaine fraîcheur physique en perspective du choc face aux coéquipiers d’Alexander Isak de manière à soigner la représentativité du football DZ et de tenter de faire mieux que la défaite (2-0) concédée en novembre 2022 sous Djamel Belmadi.

Cela offrira, aussi et surtout, la possibilité à Vlado de voir à l’œuvre son meilleur onze face à une valeur sûre du circuit international, ce qui ne sera que grandement instructif avant deux tournois de la dimension de la CAN et du Mondial à travers lesquels il espère laisser une trace aussi indélébile que celle qui a marqué le football helvète sous sa coupe.

RACHID BELARBI

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