
Les mêmes personnes, les mêmes méthodes et les mêmes objectifs : ceux qui, dans un passé récent, ont mené une sale guerre contre l’ancien président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, pour l’empêcher de poursuivre sa mis- sion à la tête du football algérien, ont enclenché depuis quelques jours la même machine propagandiste contre, cette fois-ci, le sélectionneur natio- nal, Djamel Belmadi. S’inscrivant à un même agenda et répondant à un ordre identique, la bande des coalisés a choisi le bon timing pour mener la saison II de leur sale guerre.
Profitant de la fièvre frustrante de l’absence algérienne au Mondial qatari 2022, les coalisés ont décidé de faire le procès du coach Belmadi, plus de sept mois après l’élimination de la Coupe du Monde contre le Cameroun. Et c’est l’aboyeur de Doha, lâché par son maître, qui donnera le ton à travers deux sorties médiatiques qui ont ameuté les réseaux sociaux et mis en ordre de combat tous les relais affidés à l’ancien clan qui a régné des années durant à la tête de l’instance fédérale et qui n’a jamais digéré son retrait ni le fait de regagner la citadelle perdue.
Dans un élan sans précédent d’attaques subjectives, il est ‘’exigé’’ de Belmadi de déposer sa démission et de rentrer chez lui, alors que le sélectionneur est l’arti- san de l’une des plus belles épopées du football algérien, avec un bilan costaud à l’appui : un titre continental acquis en 2019 et, après trois décennies de disette, 31 matchs gagnés en 48 sorties, avec une série d’invincibilité historique de 35 matchs sans défaite et un taux de 90% d’invincibilité et de 66% de succès.
Là où les nations s’inscrivent dans la stabilité et la durabilité (Deschamps 10 ans à la tête des Bleus, Southgate 6 ans avec l’Angleterre, Tite 7 ans avec le Brésil, Cissé la même chose avec le Sénégal, et bien d’autres), des cercles bien identifiés s’acharnent comme jamais pour priver la sélection algérienne de tourner la page de la désillusion du Mondial-2022, d’entamer dans la sérénité un nouveau cycle avec des jeunes qui ont besoin de confiance et de temps de jeu et d’un renfort qualitatif, qui ne demandera qu’à s’intégrer rapide- ment et adhérer à la philosophie du coach, sans heurts ni appréhensions.
Au lieu de tout cela, les coalisés veulent tout détruire, comme ils l’ont fait avec la Fédération qui a perdu sa stabilité, son dynamisme, sa bonne trajectoire, puisqu’elle est déjà à son troisième président en l’espace de deux ans. Des chantiers ébranlés, une direction tech- nique nationale dévastée, un football amateur abandonné, des idées porteuses empêchées d’être greffées, des compé- tences ignorées et marginalisées, voilà le résultat auquel sont arrivés tous ceux qui ont contribué à détruire la maison de Dely Brahimi et avec elle, aujourd’hui, la sélection nationale, longtemps épargnée par les contrecoups de la politique de la terre brûlée.
– NAZIM BESSOL