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TUN : La Loi des Bahamas (FIFA), c’est le Tunisien Slim Aloulou !

AB. LAHOUARI

«Plus le mensonge est gros, plus il passe». Cette citation est devenue un leitmotiv de quelques bonimenteurs bien organisés qui occupent les espaces médiatiques notamment les plateaux TV. Le mensonge qui revient le plus souvent a pour but de dissimuler la catastrophique gestion du football par un ex-gestionnaire de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. Il s’agit pour ces mythomanes de valoriser son image par une pérennité sur la «Loi des Bahamas», adoptée le 30 mai en 2008 au Congrès de la FIFA. Elle autorisait les footballeurs ayant joué dans les catégories jeunes d’un pays de changer de nationalité sportive.

Or, rien n’est plus faux, plus inexact et plus hypocrite. Dans une ITW accordée (ou reprise) à distance par un quotidien de la place, Joseph Blatter alors président de la FIFA avait démenti cette paternité souvent répandue jusqu’à être exploitée au café du commerce. La réponse de Blatter sans équivoque a rétabli une vérité historique à savoir que « Des fédérations et des personnalités africaines ont porté le projet d’ouvrir la porte aux joueurs africains qui désiraient rejoindre la sélection de leur pays d’origine. La FIFA a été très sensible à cette légitime revendication.» Ce n’est certainement pas ces propos que l’on voulait entendre et que l’on ne veut pas entendre, aujourd’hui encore.
Pour avoir côtoyé durant plusieurs années le président de la Confédération Africaine de Football, Issa Hayatou et afin de rétablir une vérité historique, il y a lieu de révéler que l’ex-gestionnaire avait été tout simplement désigné par l’instance continentale, pour présenter au Congrés de 2009 de la FIFA, le projet préparé de longue date par le Tunisien Slim Aloulou (à gauche de notre photo en compagnie de Joseph Blatter). Jeune militant nationaliste, dirigeant du mouvement étudiant, puis gouverneur, il avait présidé à partir de 1976, la Fédération tunisienne de football (FTF). Ses compétences reconnues et respectées lui ont permis de s’installer à Zurich à partir de 1988 pour présider la Chambre de résolution des litiges de la FIFA.

Mais, c’est en tant que membre de la Commission du Statut du joueur, du comité élargi de la FIFA, de l’Union arabe (UAF) et de CAF, qu’il avait été chargé par Joseph Blatter et Issa Hayatou du dossier. Celui- ci avait été alors approuvé à une large majorité, par les congressistes, malgré les réticences des fédérations européennes peu enclines à tout changement. Dans ce contexte, il serait bon que Mohamed Raouraoua se débarrasse au plus vite de cette notoriété mal acquise et «rendre à Cesar ce qui appartient à Cesar…» et à l’Histoire du football mondial, ce qui appartient à Slim Aloulou.

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