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ALG : La fin du mythe Raouraoua IV

AB LAHOUARI

Mohamed Raouraoua III ne sera pas Raouraoua IV.  Embusqué depuis la belle épopée des Verts et leur titre continental de 2019, celui qui n’avait pas hésité une seule fois à annoncer l’Egypte et le Sénégal futurs vainqueurs, y  compris à la veille de la finale de 2019, doit se résigner à une retraite définitive du football. Celui qui a mobilisé tous les relais médiatiques, les youtubeurs à la petite semaine, et les réseaux sociaux pour forcer la main aux « décideurs », n’a finalement pas reçu le coup de fil tant attendu pour récupérer une quatrième fois Dely Ibrahim. Et ce sera une dernière et vaine tentative d’un maître de la manipulation et des fake news pour s’installer à Dely Brahim.

Sans jamais se prononcer, il a laissé la rumeur d’un retour prendre forme, bien qu’il ne soit plus en mesure de diriger cette instance. Mieux, ces relais les plus zélés n’ont pas hésité à évoquer un retour en force au niveau de la CAF et de la FIFA d’où il a été chassé en 2017. Un critique cinéma spécialiste des films navets, converti en journaliste sportif n’a pas hésité à évoquer « les regrets de Gianni Infantino et son souhait de voir Mohamed Raouraoua revenir ». Il lui importait peu que les statuts de la CAF fixe à 70 ans l’âge limite pour se porter candidat au Comex et à la présidence de la CAF, il fallait le mythifier en homme puissant tandis que d’autres n’ont pas hésité à le qualifier d’homme providentiel.

Mais qui sont « les autres » ? Ceux qui déclarent que «Raouraoua est une reven- dication du peuple » et « mis à part lui, le football algérien ne se relèvera pas». Il aurait été plus convaincant de donner les noms de ces « experts » alors que même un Mohamed Mecherara se terre pour se faire oublier. La ficelle était trop grosse et les lanceurs d’alerte ont vite fait de changer la donne, en expliquant que le peuple n’est pas seulement à Alger. Il est partout dans cette immense Algérie qui va de Tamanrasset à …… Et dans sa majorité, il aspire aux changements et non au retour de vieux chevaux dont l’homme d’affaires de 75 ans en fait partie, lâché par les Chouyoukh qui l’ont « hébergé » durant plus de cinq ans.

Pour les observateurs sans complaisance, Mohamed Raouraoua n’est pas la providence. Il est son cauchemar. La personne qui a humilié l’Algérie, qui a fui ses responsabilités en quittant Franceville (Gabon) en pleine CAN en abandonnant l’équipe nationale ; qui a voulu construire un hôtel avec ses amis de la îssaba, dont le fameux Melzi qui croupit en prison, au lieu de fournir à notre jeunesse des Académies ; qui s’est fait ratatiner par le Marocain Fouzi Lekjaa qui l’a délogé de toutes les instances internationales (FIFA, CAF, UAFA) ; qui n’a même décroché l’organisation d’une seule CAN. Et la liste est longue, longue.

La non- candidature de Mohamed Raouraoua était actée. Il suffit de s’intéresser à la nouvelle politique du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour s’en rendre compte. Il n’a de cesse de répéter que l’heure est aux changements, que l’heure est à notre jeunesse et donc, elle ne pouvait admettre dans ses rangs, l’homme d’affaires – qui a amassé une fortune grâce à un parrain – sans vision d’avenir pour notre football, si ce n’est le seul coffre de Dely Brahim. Aussi, quelques jours après l’installation du Haut Conseil de la Jeunesse, Mohamed Raouraoua avait concocté une liste des membres de son clan dont l’addi- tion de l’âge culminait à plus de 500 ans !

A quelques heures du scrutin, la mobilisation de l’ensemble de ses relais y compris ceux qui ont fait spécialement le déplacement à Alger pour soi-disant l’introduire chez les personnes qui pèsent a fait pouf. Et au final, il a appelé les membres de l’AG qui ont souhaité intégrer sa liste, à leur tête, le sulfureux Abdelkader Chaâbane, Président de la Ligue de football de la wilaya de Biskra pour récupérer leurs docu- ments. Comme en 2017, le fuyard de Franceville a abdiqué à la veille de l’AG et, cette fois-ci, sans espoir de retour, à moins d’un tsunami. Son salut est plus que jamais dans la fuite.
AB. LAHOUARI

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