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ALG : La CAN, c’est dans deux mois !

RACHID BELARBI

L’équipe d’Algérie a bien fini le travail dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 en s’imposant, difficilement faut-il le reconnaître, devant l’Ouganda.

En fin de match, le stade Hocine- Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou a connu une soirée de gala pour célébrer cette performance, mais il faudra vite se tourner vers les prochaines échéances. Cap désormais sur la Coupe d’Afrique des Nations 2025, au Maroc. Si la qualification pour le Mondial est déjà en poche, l’objectif reste clair : reconquérir le continent. Pour y parvenir, les Verts devront encore monter en puissance, corriger leurs approximations défensives et gagner en régularité. Car au Maroc, les adversaires seront d’un tout autre calibre. Mais une chose est certaine : cette équipe, rajeunie, soudée et animée par la grinta retrouvée, avance avec la conviction que l’histoire des Verts est loin d’être terminée.

Amoura, la certitude

Pour leur dernière apparition, les Verts, déjà qualifiés, ont bouclé leur campagne par une victoire symbolique (2-1) face à l’Ouganda. Une soirée marquée par un nouveau récital de Mohamed Amine Amoura, auteur d’un doublé et véritable moteur d’une équipe algérienne en pleine renaissance sous la houlette de Vladimir Petkovic. Ce succès, difficile mais mérité, symbolise le nouvel état d’esprit qui habite les Verts : celui d’une

équipe qui refuse la facilité, même sans enjeu. Dans une ambiance électrique, devant un public venu célébrer une qualification historique, la cinquième du pays pour un Mondial, les hommes de Petkovic ont tenu à finir sur une note positive. La première période, toutefois, n’a pas été à la hauteur des attentes.

Des nouveaux qui affichent leurs crocs

Brouillons, parfois désorganisés, les Algériens ont concédé un but sur une frappe déviée. Mais l’histoire de ce match s’est écrite après la pause, à travers les choix tactiques du sélectionneur suisse. Petkovic, fidèle à sa réputation de stratège, a su métamorphoser son équipe grâce à des changements judicieux. À la 65e minute, il  fait entrer Anis Hadj-Moussa, Mehdi Dorval et Samir Chergui pour injecter de la vitesse et du dynamisme. Ces ajustements ont rapidement porté leurs fruits. L’Algérie s’installe dans le camp ougandais, le pressing s’intensifie, et Amoura, dans un grand soir, prend les choses en main. Froid, précis, inspiré, le buteur de Wolfsburg transforme deux penalties avec assurance, rappelant pourquoi il est aujourd’hui l’un des symboles les plus éclatants du renouveau des Verts.

24 buts, une qui rassure, mais qui peut mieux faire

Mais au-delà du score, cette rencontre a mis en lumière une équipe en pleine mutation. Luca Zidane, titularisé pour la première fois, a montré des débuts prometteurs malgré le but concédé. Rafik Belghali et Samir Chergui ont affiché un visage audacieux, tandis que Dorval a confirmé sa capacité à dynamiser les couloirs. Petkovic, visiblement satisfait, peut se réjouir d’avoir trouvé un équilibre entre expérience et jeunesse, entre rigueur tactique et liberté d’expression. L’Algérie version Petkovic n’est plus seulement une équipe talentueuse : c’est un collectif en construction, conscient de ses ambitions et porté par une nouvelle génération affamée. Avec 24 buts inscrits, les Verts terminent comme meilleure attaque des éliminatoires africaines, un chiffre qui traduit la richesse offensive d’un groupe désormais décomplexé.

– DJAMEL OUAGLAL

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