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ALG : Korichi, Berraf et les maladresses douteuses

LAFORDASSE

L’affaire prend des proportions incroyables. L’ex-sélectionneur national des U-18, Mourad Slatni, a révélé sur le plateau de la chaîne El Watania une demande, autant saugrenue qu’incompréhensive, que lui aurait exprimée le directeur technique national par intérim, Toufik Korichi, lors des derniers Jeux Méditerranéens d’Oran-2022. Ce dernier a insisté, selon le l’ex-sélec- tionneur national, pour que les joueurs de l’Algérie et de la France pénètrent sur le terrain la main dans la main.

Pour justifier cet « ordre » ou cette « instruction », Korichi a précisé (par téléphone) qu’elle émanait de Musta- pha Berraf, président de l’ACNOA, qui, depuis son éviction du COA, n’occupait aucun poste officiel dans le Mouvement sportif national. Cette action qui devait, selon Toufik Korichi, «donner une meilleure image de l’Algérie en mettant en valeur l’esprit de fair-play». Tout comme « devait également apaiser les ardeurs du public », dont la réaction était appréhendée par les officiels.

Korichi, qui a rappelé qu’il n’était que le « DTN par intérim ne gérant que les affaires courantes », a en l’occurence outrepassé ses prérogatives en l’absence du président de la FAF, Amara Charaf-Eddine, dont le mandat était écourté le 13 juin 2022, soit avant le coup d’envoi des JM, après une démission actée lors de l’AGO du bilan 2021, et celle du secrétaire général, d’ailleurs cité mais dont le rôle est flou dans cette histoire.

Quant à Berraf, pointé directement du doigt, il ne devrait pas tarder à réagir pour expliquer à l’opinion sportive les tenants et les aboutissants d’une telle initiative qui, si elle a été concrétisée sur le terrain, aurait un impact beaucoup plus néfaste que positif. D’ailleurs, le coach national, Slatni, a eu le courage et la lucidité de ne pas tomber dans le piège en entraînant ses joueurs dans une démarche douteuse et aux relents récupérateurs.

Pour Slatni, comme il l’a si bien expliqué sur le plateau, « ce n’était qu’un match de football et qu’il fallait le laisser dans son cadre sportif et de fair-play, au-de- là de tout autre considération politique et/ou historique». Les jeunes des deux équipes n’étaient pas là pour plaire à X ou Y, mais à jouer au football. Ils ont, d’ailleurs, gratifié les spectateurs d’une belle empoignade et d’un beau football que l’on aurait aimé voir souvent dans nos enceintes sportives.

Le public, quant à lui, a été d’une tenue exemplaire dans le strict respect des hymnes nationaux et de l’esprit sportif cher au père de l’Olympisme aux cinq anneaux : Pierre de Coubertin. Il reste à savoir si Berraf a fait de l’excès de zèle, comme à son habitude, au détriment du pays ou bien s’il a été au service d’autres intérêts. Il s’est rendu aux ves- tiaires, selon Korichi, pour forcer la main à Slatni et l’on se demande s’il a visité également ceux de l’équipe de France (?!)

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