ALG : Haro sur la naturalisation et sur les prédateurs !
LAFORDASSE

La nouvelle a fait l’effet de presqu’une bombe sur les réseaux sociaux et certains médias adeptes de la politique du rétroviseur : le transfert de trois jeunes joueurs du Paradou AC vers le championnat qatari. Et cela non pas parce qu’il s’agit du transfert du siècle (sic), mais tout simplement parce que c’est le Paradou AC et les frères Zetchi qui en sont les principaux bénéficiaires. Fidèles à leur démarche économique et sportive, ils ont réussi à placer trois jeunes footballeurs (nés en 2004) : Omar Mohamed Rafik, Abdelghani Lallam et Fouad Hanfoug respectivement pour un bail de cinq ans à Al-Shamal et El-Markhiya (Ligue 1, QSL) et au Muaither (Ligue 2).
Au lieu d’applaudir cette transaction Ô combien rentable pour le club algérien, les prédateurs de tout bord qui engloutissent l’argent public à satiété, des cercles connus pour leur animosité pour le Paradou ont enclenché, à partir de Doha, une vile cam- pagne de dénigrement sous l’angle de la haute trahison. Ils ont annoncé que les trois jeunes joueurs seraient sur le point d’être naturalisés pour évoluer plus tard en sélec- tion nationale du Qatar en prévision de la Coupe du Monde- 2026. Ainsi, ils pensaient toucher les sentiments patriotiques de l’opi- nion sportive tout en en faisant passer les dirigeants du Paradou pour des renégats.
Botola a mené son investigation auprès de toutes les parties concernées et il ressort de toute cette marmelade qu’elle ne visait qu’un seul but : discréditer le club de Hydra dont la vision moderne du football et sa réussite dérangent. En effet, l’obtention de la nationalité qatarienne n’est pas une mince affaire car soumise à des procédures contraignantes et une durée de présence sur le territoire d’au moins cinq ans. Dans les négociations entre les deux parties, algérienne et qatarienne, à aucun moment ce sujet a été abordé d’une manière directe ou indirecte, partant du principe que la nationalité sportive relève strictement d’un choix personnel du joueur et éventuellement de sa famille.
Approchés, les joueurs et leurs familles ont réfuté toute intention dans cette optique. Bien au contraire, ils ont exprimé leur attachement à l’Algérie, sachant au passage qu’un Omar Rafik est déjà international algérien ayant porté le maillot des U17 et des U20. Même son de cloche chez les clubs acquéreurs, auxquels la Fédération qatarie de football (QFA) a imposé un rajeunissement des effectifs, qui ont rejeté toute idée de naturalisation. Certains journaleux, au lieu d’accomplir un travail d’investigation, manigancent avec leurs relais, basés à Doha pour allumer vainement un feu de paille. Mais, les principaux responsables sont pourquoi le cacher, leurs directions.
Au final, il est navrant de constater ces prédateurs s’offusquent contre le départ des trois joueurs alors qu’ils ont été muets comme des carpes pour dénoncer l’attitude de l’ancien président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, son bureau fédéral et son ex- directeur technique national par intérim qui ont tout fait pour fermer les deux académies de la FAF, de Sidi Bel-Abbès et de Khemis Miliana, poussant les jeunes académiciens à la porte et à se retrouver sans un repas décent durant le mois de Ramadhan. Il a fallu l’intervention des pouvoirs publics pour mettre fin à ce scandale. Certains de ces jeunes talents ont rejoint le Paradou AC et le MC Alger. Que dire de plus !
– LA FORDASSE