Le premier bureau fédéral (BF) de ce mardi 3 octobre marquera officiellement le vrai départ de la présidence Walid Sadi à la tête de la fédération algérienne de football, durant les 15 prochains mois. C’est lors de ce BF, le premier du genre, que le nouveau et jeune président répartira les tâches entre les membres, pour la plupart inconnus, de son équipe fédérale. Avec cette dernière, il devra prendre les toutes premières décisions. Elles sont nombreuses et très attendues mais attention à l’excès de précipitation et au manque de discernement
Point de paroles, place à l’épreuve du terrain. Et celle-ci passe forcément par une connaissance de tous les dossiers, un vrai examen approfondi et une expertise qui devraient par la suite débouche sur des décisions, dans le cadre de l’ambitieuse feuille de route de 21 points, mais hélas sans la mise en conformité des statuts de la FAF qui a fait l’objet d’une horrible campagne des coalisés contre l’ex-président Djahid Zefizef.
Les observateurs avertis, savent que le temps ne joue pas en faveur de Walid Sadi qui devra poursuivre un mandat déjà entamé par deux de ses prédécesseurs avec l’obligation non seulement de le mener à terme, mais d’aller à l’essentiel et sans se perdre en cours de route. Pour avoir collaboré avec l’ex-gestionnaire Mohamed Raouraoua III, pendant deux périodes et pour avoir été nourri durant un bon moment de préjugés par ceux- là même qui l’ont porté à la présidence de la FAF, Walid Sadi réussira-t-il à se défaire d’abord de ses mentors et soutiens pour voler de ses propres ailes ? C’est d’ailleurs l’une des conditions essentielles de réussite, sinon, s’il restera enfermé et redevable à tel ou tel cercle ou s’il acceptera de jouer au simple exécutant d’une feuille de route concoctée ailleurs, il ira inéluctablement à sa perte.
Quand on regarde le chronogramme de ce qui lui reste à accomplir, Sadi a en réalité quinze mois devant lui, soient les trois mois de 2023 et les 12 de l’année pro- chaine à l’issue de laquelle il devra faire son bilan de l’exercice, mais également celui de la fin d’un mandat (2021-2025) avant de préparer l’assemblée générale élective du mandat prochain. En mettant le bleu de chauffe dès ce mardi, Sadi n’a pas intérêt à se tromper dans ses choix, ni dans ses décisions. D’autant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été clair dans les grandes orientations qu’il a donné lors de l’audience qu’il lui a accordé.
Parmi ces directives, la nécessité de poursuivre l’effort de formation par la fédération, à travers les centres de formation, mais aussi par les clubs qui devront jouir eux aussi de leurs propres structures, de la mise en conformité avec les lois de la République et les statuts de la FIFA, le professionnalisme dont les clubs seront dans l’obligation d’évoluer dans des stades aux normes internationales, et non pas sur des revêtements en synthétique comme c’est le cas aujourd’hui. Restructurer, rajeunir, informatiser et numériser davantage la fédération et ses démembrements, sont un passage obligatoire pour la modernisation du football algérien.
Sadi ne pourra désormais s’appuyer que sur des compétences avérées, et loin des hurleurs, manipulateurs, dénigreurs, comploteurs, qui n’ont qu’un seul objectif commun : celui d’assouvir de vielles vengeances et rancœurs.
– LAFORDASSE
