AlgérieFootball algérienLes infos

ALG : Et si Petkovic n’avait pas perdu sa langue

LAFORDASSE

Humour et non humeur ! Mais qu’est-ce qu’il nous fait le Vladimir Petkovic ? Hier, en zone mixte, le joueur de l’Olympique Lyonnais, Saïd Benrahma, a affirmé que son nouveau coach, dont il est apparem- ment content, parle français, du moins son langage est compréhensif. Les joueurs, qui ont eu droit déjà à trois séances d’en- traînement, sont satisfaits, d’autant que la langue du football sur un terrain est universelle. Sur une vidéo, publiée sur le site de la Fédération algérienne de football, on peut également entendre Vladimir Petkovic donner quelques consignes en français. Est-il parvenu à faire oublier à ses détracteurs qu’il a dirigé un club français ?

Du coup, le doute est permis. Dans l’impossibilité de contacter le club en ques- tion, on s’interroge si Petkovic parle vrai- ment cette langue et qu’il évite de le faire juste en conférence de presse, pour se ménager et ne pas donner de l’eau à moudre aux médias. Doit-on croire que Vladimir Petkovic aurait appris la leçon de chez son compatriote et ancien sélection- neur, Vahid Halilhodzic, qui, de son époque, faisait le comédien lorsqu’il était trop sollicité ou exaspéré par des questions des journalistes. Vahid finira, avec le temps, par boycotter les médias en envoyant son adjoint, Noureddine Korichi, à sa place.

Mais pour revenir à Petkovic, on attendra les prochaines conférences de presse d’avant-matchs, contre la Bolivie et l’Afrique du Sud, pour parler football et faire les analyses pour répondre à toutes les préoccupations techniques et autres des journalistes, relais indispensables au grand public. Accomplira-t-il cet exercice en parlant comme il le fait aux joueurs ou donnera-t-il le témoin à son adjoint, Nabil Neghiz ? Au pire des cas, on aura droit à une séance de traduction et de torture si l’interprète de la dernière conférence ferait sa réapparition.

Pour ne pas perdre le sourire, une solution est possible. La FAF pourrait faire piger Noureddine Zekri, le fameux Zekrinho, qui, lui, affectionne la langue italienne. Il pour- rait faire le lien entre Petkovic et les jour- nalistes, quand bien même le risque d’un dérapage existerait, connaissant les excès lyriques et le côté fantasque du technicien formé à Coverciano. Aussi tenons-nous aux déclarations des joueurs – notam- ment l’heureux Benrahma -, qui pour eux, Petkovic se débrouille bien dans la langue de Molière. Et vivons d’espoir et d’eau fraîche pour une sortie surprise, vendredi, à l’issue du premier match. On finira une fois pour toute avec cet épisode de langue et de traduction.

Sinon, il n’y a pas mieux que la corporation se mette à la langue de Dante. Après tout, des annonces font état de l’apprentissage d’une langue en six mois. Ça ne sera pas du temps perdu, bien au contraire. Il s’agit d’une belle langue, chantonnante qui convient bien aux Algériens tchatcheurs et chambreurs, forts dans le gestuel. Ce qui ne déplairait pas au Hélvético-Bosnien Petkovic. Plutôt zen. Et Ciao. Saha Ramdankoum !
LAFORDASSE

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité