A hue et à dia, mais au final, c’est bien la fin. Débuté le 19 septembre 2024, le championnat de Ligue 1 professionnelle, saison 2024-2025, a enfin pris fin le samedi 21 juin 2025, après une saison longue de neuf mois, telle une gestation qui se termine par une césarienne.
Le fait seulement que tous les championnats à travers le monde soient achevés depuis un moment
et que toute la planète se soit donnée rendez-vous aux Etats-Unis pour le Mondial des clubs de la FIFA 2025, entamé le 15 de ce mois, sont à eux seuls un indicateur qui renseigne sur la mauvaise gestion de la programmation de la compétition par les instances du football, notamment la Ligue de football professionnel (LFP).
Le championnat a, certes, pris fin hier avec le déroulement de la 30e journée, mais la saison, elle, ne l’est toujours pas, puisque le rideau ne tombera finalement qu’à l’issue de la finale de la Coupe d’Algérie, dont la date n’a pas encore été fixée, même si l’on se dirige tout droit vers l’échéance symbolique du 5 Juillet, double fête de l’indépendance et de la jeunesse.
Les responsables de la FAF et de la LFP ont beau rappelé, lors des réunions du bureau fédéral, le bon déroulement de la compétition et une programmation ‘’parfaite’’, il n’en demeure pas moins que le championnat professionnel algérien accuse un grand retard, non seulement en matière de programmation, avec de nombreux arrêts et trêves fatidiques pour nos clubs engagés en compétitions interclubs, mais également sur le plan économique.
En effet, un championnat qui se termine le dernier, un 21 juin, ne pourrait trouver preneur auprès d’acquéreurs de droits TV en dehors du partenaire historique EPTV dont l’apport demeure loin de ce qui se pratique ailleurs. L’absence d’une programmation ficelée de bout en bout ne pourrait s’adapter à la grille des programmes d’une autre télévision que les chaînes de l’EPTV qui se déploie tant bien que mal pour diffuser le maximum de rencontres.
Aussi, le nombre important de huis clos et l’interdiction de déplacement des supporters diminuent-ils également de l’attractivité et de l’image d’un championnat, que les instances du football risquent d’enterrer avec cette dernière décision, celle d’imposer un contrat-type
de joueur professionnel applicable à tous les clubs à partir de la prochaine saison 2025-2026.
Un contrat-type fixant un salaire annuel de 300 000 DA imposable que les joueurs ont déjà rejeté à travers une action de protestation déclenchée vendredi avant le coup d’envoi du match ES Sétif – US Biskra qui n’augure pas des lendemains qui chantent, malgré les menaces affichées par la fédération à l’égard des clubs au cas de refus d’application.
– LAFORDASSE
