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ALG : Des « invitations » qui ne passent pas en Algérie

LAFORDASSE

Les clubs propriétés des grands Groupes industriels publiques vont faire face à un sacré quiproquo pour la clôture du bilan financier. Un chapitre, que personne n’a vu venir mis à part les très attentifs commissaires aux comptes, donne des sueurs froides à bon nombres de dirigeants des SSPA. De quoi s’agit-il au juste ? Eh bien, ce sont les invitations que les clubs ont dû acheter pour leurs matchs au stade du 5-Juillet 1962 auprès de l’office du Complexe olympique (OCO) Mohamed-Boudiaf, EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial) relevant du ministère des Sports.

En effet, en plus des tickets de match mis en vente par la direction du temple olympique à chaque match, cette dernière vend des invitations aux clubs où les quotas peuvent dépasser les mille unités. Jusqu’ici, les choses semblent « normales », sauf que les commissaires aux comptes, des sociétés sportives par actions, ont du mal à faire passer l’écriture comptable portant achat d’invitations, car une invitation est censée être donnée gratuitement.

Du coup, ce sont des sommes, dépassant parfois les 2 millions de dinars, qui ne sont pas comptabilisées dans les bilans comptables des sociétés sportives par actions (SSPA), devenant de véritablesb réserves que lesdites sociétés doivent lever. Selon un commissaire aux comptes, que Botola a contacté, ces places achetées par les clubs, pour leurs invités et autres convives, auraient pu porter le sceau de VIP ou VVIP et non pas la mention « invitation ».

Il y a également le système abonnement que les clubs peuvent mettre en place dans un cadre conventionnel avec les directions des stades où ils sont domiciliés, suggère ce commissaire aux comptes. C’est une façon aussi de garantir des entrées d’argent aux clubs qui sont souvent structurellement déficitaires en raison de droits télé très faibles, une billetterie modeste, malgré des budgets très élevés pour les clubs détenus par des entreprises économiques publiques.

Jusqu’ici, le football algérien se cherche toujours un modèle économique où seul l’Etat apporte son soutien à travers les entités publiques, les collectivités locales, les subventions et les seuls droits télé de l’EPTV. Pourtant, que de promesses faites pour rendre le championnat de Ligue 1 attractif et commerçable. Ce n’est apparemment pas demain la veille dans un environnement loin de réunir et d’offrir les conditions d’un renouveau du football professionnel selon les différents standards ayant fait leurs preuves ailleurs.
– LAFORDASSE

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