Le jeune international algérien Farès Chaïbi, a brillé de mille feux lors de la finale de la Coupe de France, remportée par son équipe, le FC Toulouse, devant Nantes (5-1). Il a été le héros du jour, illuminant par sa classe le stade de France. Certes, il n’est pas le premier algérien à avoir séduit la Dame aux longues oreilles, bien avant lui, durant l’époque coloniale, il y a eu, entre autres, Ali Benouna avec Sète, les frères Bouchache avec le Havre, Abdelaziz Bentifour avec Nice, Mohamed Salem avec Sedan et Rachid Mekhloufi avec Saint – Etienne.
Toutefois, le sacre du jeune Chaïbi, que le sélectionneur Djamel Belmadi est allé chercher à Nantes, est tout un symbole. Il s’est montré le digne héritier de Abdelha- mid Bouchouk et Saïd Brahimi, qui ont fait le tour d’honneur au stade de Colombes, en 1957, sous le maillot de Toulouse, en battant le SCO Angers 6-3 à la suite d’un festival offensif. Les deux Algériens, qui évoluaient sur les ailes, avaient inscrit chacun un but. Il y a de cela 66 ans et il est dommage que les médias spécialisés en France n’aient pas relevé leurs exploits (disponible sur YouTube).
Le FC Toulouse a toujours été un tremplin pour la carrière des footballeurs algériens durant l’époque coloniale, puis de l’Algérie indépendante. Plusieurs d’entre eux ont marqué l’Histoire du club. Des joueurs fabuleux qui ont porté et le maillot de l’équipe de France et celui de l’Algérie, à l’image de Khenane Mahi, Saïd Brahimi et Kader Firoud comme international français puis sélectionneur des Verts. Il reste le seul entraîneur à avoir dirigé Nîmes qui évoluait en L1 France. Et puis, Mokhtar Arribi, Soukhane Abderahmane pour l’équipe d’Algérie.
En faisant une standing ovation à Farès Chaïbi à sa sortie (74e) alors que le score était acquis, quelques vieux supporters toulousains ont certainement eu une pensée pour Bouchouk et Brahimi. Botola s’y est associé.
– AB. LAHOUARI
