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ALG : Bouchekriou, Belmadi et la gouvernance sportive

LAFORDASSE

« Si on avait eu des dirigeants à la Fédération à la hauteur de notre équipe, on aurait pu aller loin, très loin… », nous confiait l’ex- international et double mondialiste (1982- 1986), Salah Assad. Une affirmation toujours d’actualité. C’est un véritable cri du cœur qu’a lancé, hier, au siège du quotidien El Fadjr, Salah Bouchekriou, l’ex-sélectionneur national de handball.

Poussé vers la sortie par la Fédération algé- rienne de handball (FAHB), plus précisément par « le manager général et la présidente », le technicien de 61 ans, qui possède des états de service irréprochables en tant que joueur, entraîneur et sélectionneur, est venu laver son honneur et son nom à la suite de mul- tiples problèmes qu’il a rencontrés durant toute sa mission avec la sélection nationale.

« J’ai décidé de venir raconter des vérités afin que personne ne puisse salir mon nom et ma réputation, a expliqué l’ex-patron du sept national. « Ils ont voulu que je démissionne pour, ensuite, tout me mettre sur le dos. La vérité, c’est qu’on est venu me voir et on m’a suggéré de le faire, ce que j’ai refusé », a-t-il précisé devant un parterre de journalistes, acquis à sa cause.

Mais au-delà de la polémique, des positions des uns et des autres, la situation de Salah Bouchekriou est révélatrice de l’état de déli- quescence de la gouvernance sportive. Du manque ou de la marginalisation des compétences au niveau de certaines fédérations, pour ne pas dire la majorité d’entre elles, où des parachutés héritent de postes et de posi- tions dont ils n’auraient pu occuper même dans leurs rêves les plus fous.

Si la Fédération de handball a pris la décision de lui signifier qu’il fallait qu’il se retire, celle du football se distingue par son manque d’engagement et de soutien à son sélection- neur face à des attaques quasi quotidiennes. Et lorsqu’elle le fait, comme cela a été le cas mercredi dernier, c’est par le biais de « préci- sions » face à des affirmations calomnieuses que l’instance fédérale considère comme «des informations ».

Un manque d’engagement et de soutien, matérialisé par l’absence de condamnations fermes, voire d’action en justice contre le ou les auteurs d’attaques répétées et continues contre l’équipe nationale et son coach à la veille de la CAN-2023 (13 janvier au 11 février 2024). En refusant d’endosser ce rôle, le sien, la FAF envoie deux mauvais signaux, si ce n’est celui d’un soutien aux sous-traitants, bénéficiant de « l’immunité ».

Le premier de ces messages est en direction des auteurs de cette cabale et des intox qu’ils diffusent, le second vers Djamel Belmadi, plus que jamais convaincu de l’obligation qui lui est faite de se débrouiller tout seul avec son groupe. En définitif, qu’il s’agisse de football ou de handball, Salah Bouchekriou et Djamel Belmadi partagent le même amour pour leurs disciplines respectives et les couleurs nationales.

Ils sont tout autant confrontés aux mêmes problèmes de gouvernance, dans le sens où ils ne trouvent ni l’un ni l’autre un président à la hauteur de cette fonction et de leurs ambitions.
– LAFORDASSE

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