Épargnée par les blessures et les forfaits cette fois-ci, la sélection nationale algérienne prépare sa double confrontation avec le Togo dans les meilleures dispositions possibles.
Après avoir débuté la préparation à Alger, les camarades du capitaine, Riyad Mahrez, vont se rendre dès aujourd’hui à Annaba pour effectuer une dernière séance au stade du 19 Mai 1956. Il suffit parfois de peu pour être heureux. Ou du moins, de le paraître, comme de ne compter, jusqu’à présent aucune défection, offrant à Vladimir Petkovic le bonheur de diriger un groupe au grand complet pour la première séance du regroupement qui a débuté lundi, au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, en perspective des deux rencontres face au Togo comptant pour la troisième et quatrième journées des éliminatoires de la CAN 2025, notamment le premier acte, programmé jeudi en prime time au stade du 19 Mai 1956 d’Annaba.
Le physique des coéquipiers du revenant Hichem Boudaoui n’ayant pas besoin d’être requinqué en cette première partie de saison, c’est donc vers le volet technico-tactique qu’a été axée cette séance collective, sous une pluie fine et rafraîchissante, ce qui n’était pas pour déplaire aux éléments rapatriés à partir du Moyen-Orient où le mercure est encore en altitude.
Un bonheur au complet
Nageant en plein bonheur, le dernier arrivé, le jeune Ibrahim Maza (18 ans) découvre, pour sa part, la belle ambiance qui règne au sein du groupe des Verts dont il sera incontestablement la principale attraction de cette fenêtre internationale de la Fifa. Ses photos et vidéos mis en ligne par le canal officiel de la Fédération et laissant apparaître un bonheur innocent sont, d’ailleurs, devenues virales sur les réseaux sociaux. L’ancien international allemand chez les moins de 18 ans ne cachait, en effet, aucunement sa satisfaction d’avoir pu enfin enfiler le maillot vert de la sélection du pays d’origine de ses parents. «Je voulais rejoindre l’Équipe Nationale dès le plus jeune âge. La meilleure et la plus rapide façon d’y arriver était de jouer avec les jeunes de l’Allemagne d’abord, d’où mon parcours», expliquai il, les yeux pétillants, avant d’exprimer toute sa joie d’être reconnu parmi les siens.
L’attraction Maza
«C’est un sentiment incroyable. Je suis fier de moi-même, reconnaissant pour tout le monde, pour ma famille, pour la Fédération algérienne, notamment son président Walid Sadi. El hamdoulilah, j’ai réussi à être là et je veux me battre pour ce maillot avec mon coeur, tout donner», reconnaissait Maza dans ce qui aura été ses premiers mots après ses premières foulées en vert. Mesurant parfaitement la difficulté de se frayer une place dans le onze titulaire avec la présence d’une légende comme Riyad Mahrez et d’un crack comme Badreddine Bouanani, le sociétaire du Herta Berlin a, du reste, reconnu à demi-mots qu’il ne faudrait surtout pas griller les étapes.
«J’ai parlé avec le coach Vladimir Petkovic, à propos de ses sentiments par rapport à moi et de la façon avec laquelle je me sens maintenant que je suis convoqué. Je lui ai dit que j’étais reconnaissant et il m’a ensuite demandé de venir pour que je puisse prendre mes marques et voir comment ça se passe de l’intérieur», dira-t-il, tout simplement, avec la timidité d’un jeune premier.
RACHID B.
