Deux compétences qui rebondissent, cela fait toujours plaisir. L’ex-Directeur technique national (DTN) Mustapha Biskri et son adjoint Zoheir Djelloul ont chacun retrouvé de la verve en Vert et Noir.
Partis sur la pointe des pieds au lendemain de l’élection de Walid Sadi à la tête de la Fédération algérienne de football, le 21 septembre 2023, l’ex-directeur technique national (DTN) Mustapha Biskri et son adjoint Zoheir Djelloul ont tous les deux réussi à rebondir, chacun de son côté et en Vert et Noir ! Chacun a fini par trouver chaussure à son pied, le premier en tant qu’entraîneur du Mouloudia de Bejaia et le second en qualité de chargé du projet du Centre de formation du CS Constantine.
Biskri et Djelloul étaient pourtant porteurs d’un véritable projet pour la DTN, structure qu’ils ont dû quitter au bout de neuf mois après leur installation en décembre 2022 par le bureau fédéral présidé à l’époque par Djahid Zefizef. Après un temps de recul, Biskri, docteur d’Etat et professeur à l’Université Alger III de Dely Ibrahim, mais surtout entraîneur chevronné au long cours, bardé de diplômes, a accepté le challenge de faire remonter le MO Bejaia en L2 amateur, après plusieurs saisons de crise et de dégringolade.
Dès sa prise en main de l’équipe, Biskri a vite mis en place son plan de bataille avec comme seul objectif : l’accession. Même lorsque l’équipe était bien lancée en Coupe d’Algérie (où elle a atteint les quarts de finale, battue par le CR Belouizdad 0 – 1), il n’a rien changé à ses plans. ‘’Faites-vous plaisir, jouez cette épreuve comme étant un bonus’’, disait-il à ses joueurs pour ne pas trop les charger et leur permettre de faire la part des choses, et surtout ne pas perdre de vue le véritable but du club le plus populaire de la Valée de la Soummam.
Enréalité, Biskri n’était pas vraiment emballé à retrouver le banc de touche à cause d’un environnement qui a vraiment changé. Mais lorsque les dirigeants des Crabes ont frappé à sa porte, ils ont réussi à le convaincre, surtout qu’il lui tenait à cœur de contribuer au renouveau du MOB, après sa descente aux enfers. Avec son ami et adjoint Mokhtar Hariti et tout le staff technique ainsi que l’appui du président Djamel Boukhiba, Biskri a trouvé de bonnes conditions de travail pour mener à bien sa mission, depuis son arrivée jusqu’à la veille de la 27ème journée prévue ce week-end et un déplacement à El-Eulma pour affronter l’Amal, 8ème du classement.
Avec 60 points et 9 longueurs d’avance sur son poursuivant immédiat, la JS Boumerdès, le MOB est à quatre points de réaliser le rêve de ses nombreux supporters présents à chacune de sa sortie et de toute une ville qui vibre pour un club qui a vécu ses heures de gloire il n’y a pas si longtemps, lorsqu’il évoluait parmi l’élite, décrochant la Coupe d’Algérie en 2015, avant de disputer une année après la finale de la Coupe de la Confédération de la CAF, battu par le TP Mazembe (1 – 1 et 1 – 4).
Seule équipe à n’avoir pas connu de défaite jusqu’ici, le vent de l’accession a soufflé dès la fin de la phase-aller lorsque le MOB avait terminé leader du groupe Centre-Est de la Ligue Inter Régions (LIRF) devant de sérieux prétendants comme la JS Boumerdès, Amal Barika, la JSM Bejaia, le CR Azazga ou bien l’ABS Boussaâda. Dans quelques semaines, Biskri devrait savourer le fruit d’une accession méritée et surtout d’un travail bien accompli lorsque l’homme à principes est considéré à sa juste valeur.
Et si Mustapha est en train d’écrire une nouvelle belle page de sa longue et riche carrière, son ami Zoheir Djelloul ne tardera pas enclencher une nouvelle aventure, qui s’annonce d’ores-et-déjà passionnante et ambitieuse puisque la direction du CS Constantine vient de lui confier le projet du Centre de formation du club. Pour l’instant, Djelloul préfère ne pas en parler jusqu’à ce que les choses soient annoncées officiellement, tout en promettant de revenir dans les détails sur ce projet excitant et d’un grand intérêt non seulement pour le vieux club constantinois, mais aussi pour le football algérien.
Et dans le monde des compétences, il ne peut y avoir que des rebondissements, n’est-ce pas Biskri et Djelloul.
