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ALG : Beaucoup en ont rêvé, le MJS l’a fait.

NAZIM BESSOL

Le dernier bilan financier de la Fédération algérienne de football (FAF), voté à l’écrasante unanimité par les membres de l’assemblée générale, le 16 juin dernier, malgré un déficit de 130 milliards, avait fait sursauter plus d’un. Et nombreux étaient ceux qui avaient misé sur un audit financier du successeur de Charaf-Eddine Amara tant la situation était désastreuse après 14 mois de gouvernance du patron de Madar à la tête de la FAF. Mais, ce que Djahid Zefizef, pourtant rompu à la gestion d’entreprise, n’a pas fait, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, l’a ordonné à ses services.

Mardi, la tutelle annonçait par communiqué que dans le cadre de «la poursuite de la mise en œuvre du programme d’inspection générale du ministère de la Jeunesse et des Sports pour 2022, un Comité d’inspection, composé d’inspecteurs centraux, a entamé, le dimanche 23 octobre 2022, un suivi et des procédures d’inspection approfondies de la gestion de la Fédération algérienne de football», une inspection financière et administrative était engagée. Elle concernait aussi les Ligues nationales et régionales (LFP, LNFA, LNFF…), mais pas celle des wilayas ni d’ail- leurs les clubs où la gestion représente la principale défaillance.

Les avis divergent sur cette initiative. Si à la Fédération on évoque volontiers une opération tout à fait routinière et banale, ailleurs on s’interroge sur le timing et les «cibles» choisies. « Pourquoi et comment le ministère demande-t-il des comptes à une Fédération qui ne reçoit plus de subventions depuis plusieurs années ?», s’interroge un dirigeant joint par BOTOLA, alors lorsqu’un membre du Bureau Fédéral se réjouit de l’annonce de la tutelle. «Les inspecteurs vont être étonnés d’apprendre que dans la même structure deux employés, avec le même grade, avec un contrat en bonne et due forme, touchent des salaires qui vont du simple au triple pour l’autre.»

Aux yeux d’un ancien cadre du MJS, «c’est la publicité autour de cette mission qui pose problème. Habituellement, la Cen- trale ne rend pas public ce genre d’inspec- tion», souligne-t-il, tout en expliquant que les déclarations de l’ancien sélectionneur national des U-18, Mourad Slatni, ont peut-être constitué le déclencheur d’une telle opération, en plus de la polémique autour des académies. Invité de la chaîne Al Watania, Mourad Slatni a rappelé au DTN par intérim, Toufik Korichi, que son équipe n’a pas pu effectuer la préparation qu’il fallait, tout comme elle n’a bénéficié d’aucun budget.

Pourtant, une enveloppe financière de 300 milliards a été débloquée par le MJS pour la préparation des équipes aux Jeux Méditerranéens d’Oran-2022.
– NAZIM BESSOL

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