La CAN en Côte d’Ivoire a passé un autre cap, celui des huitièmes de finale, en lais- sant sur le quai de nouveaux mastodontes du football continental. Ainsi, après l’Algérie, qui est tombée lors du premier tour dans le groupe D, le Ghana et la Tunisie, le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Cameroun, le Maroc, l’Égypte recordman des sacres (tous mondialistes) ont pris la porte de sortie. Toutes ces sélections ont laissé les places des quarts de finale, qui seront animés par le Nigeria et l’Angola, la Guinée et la RD Congo, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert et enfin le Mali et la Côte d’Ivoire.
Parmi ces huit nations, quatre n’ont jamais inscrit leur nom sur le socle du trophée africain : l’inattendue Angola, la surprise Cap- Vert, la solide Guinée, future adversaire des Verts en juin prochain sur la route de la Coupe du Monde 2026, et l’éternel attentiste Mali. Les quatre autres sélections ont déjà goûté au graal : Nigeria (4 fois), Côte d’Ivoire (2 fois), la RD Congo (2 fois) et l’Afrique du Sud (1 fois). Point aussi des sélections du Maghreb et du Nord de l’Afrique (zone UNAF), qui seront absentes des quarts pour la première fois depuis 2013. Ainsi, les paris sont ouverts aux pronostiqueurs à la recherche d’autres sur- prises.
Après l’Algérie, en Égypte (2019) et le Sénégal au Cameroun (2021), l’Afrique voit donc son paysage footballistique remodelé. Ceux qui voulaient enterrer si vite le pays organisateur, la Côte d’Ivoire, après ses deux défaites dont une raclée face au Cap- Vert (0 à 4), devront repasser, car les Éléphants non seulement sont ressuscités, mais ils portent en eux l’instinct du survivant qui pourra les emmener jusqu’au bout du graal. Mais, il leur faudra éliminer les Aigles du Mali pour ce qui sera le choc de ces quarts. D’autres affiches attirent l’attention et sont marquées du sceau du spectacle et de la grinta.
La fraîcheur des Angolais sera opposée au réalisme nigérian, emmené par le Ballon d’Or Victor Osimhen, alors que le duel de l’indécision sera animé par la Guinée et la RD Congo avant de conclure avec l’inédit Afrique du Sud – Cap Vert, histoire de saupoudrer cette CAN d’éventuelles autres péripéties. Et cela, à l’ombre de quelques affaires qui ont noirci le tableau, à l’image de la VAR qui a privé notre sélection nationale de penalties qui auraient pu changer le cours des événements, ou bien le scandale Regragui – Mbemba sur fond de racisme et cette déclaration fracassante du Sénégalais Krépin Diatta, accusant l’arbitrage et la CAF de corrompu ! En conclusion, un football africain dans tous ses états d’âmes et ses brins de folies.
LAFORDASSE
