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ALG : Acter le renouveau !

RACHID BELARBI

En recevant, ce soir, à Tizi-Ouzou, un Mozambique qui se présentera avec un inhabituel et pompeux statut de co-leader, la sélection nationale devra gagner pour entretenir ses ambitions de grandeur et ses rêves de Coupe du monde.

S’il s’agissait, pour les Mambas, du match «le plus important de leur histoire» comme l’a clairement insinué leur patron technique Chiquinho Conde, il ne s’agirait, en revanche, pour les Verts de Vladimir Petkovic que d’une étape supplémentaire à assurer pour rester sur le chemin du processus enclenché voilà une année et qui vise un retour programmé vers les standards internationaux après avoir touché le fond et flirté avec les abîmes.

La belle victoire décrochée à Francistown chez un Botswana qui n’a pu lutter à armes inégales condamne, néanmoins, les Verts à ne laisser aucun point échapper de leur duel du soir avec l’étonnant co-leader mozambicain s’ils veulent monter en gamme et confirmer leur renouveau. Un succès octroierait, en effet, à l’EN le statut convoité de seule locomotive du groupe avec un assez confortable matelas de trois unités d’avance sur son poursuivant immédiat, ce qui n’est guère le moindre des avantages dans ce genre de course-poursuite à dix étapes.

Bonifier la perf’ de Francistown

Face à un adversaire qui viendra à Tizi-Ouzou « avec la ferme intention de s’y imposer et de revenir au pays avec les trois points mis en jeu » comme l’a proclamé le chevronné Chiquinho, la formation de Petkovic aura, à ce sujet, la responsabilité de faire le jeu et d’imposer sa cadence à même d’arriver à forcer ce qui devrait être un bloc bas avec double rideau défensif. Conscient de cette tendance tactique à venir, Petkovic devrait reconduire le onze qui lui a donné tant de satisfactions vendredi dernier, à un élément près. Car, si l’arrière-garde devrait se reposer encore une fois sur la forme actuelle d’Alexis Guendouz dans les bois et les automatismes qui se sont créés sur le tas entre le quatuor Atal-Aït Nouri-Mandi-Bensebaïni, tout porte également à croire que le duo Boudaoui-Zorgane formera une sentinelle bipolaire.

Un seul changement dans le onze ?

Le seul changement qu’on pourrait qualifier d’attendu devrait concerner un éventuel changement de « statut » entre Mohamed Amine Amoura et Youcef Belaïli. Très utile quand il est question de partir dans le dos de la défense adverse, d’avaler les espaces et de mener des contres éclaires, le buteur de Wolfsburg l’est, ainsi, beaucoup moins lorsqu’il s’agira de faire tanguer une défense compacte et placée très bas.

A ce jeu-là, la vélocité et la technique de l’expérimenté Youcef Belaïli parait être la meilleure arme offensive à gauche à même de constituer un pendant au flanc droit où le capitaine Riyad Mahrez tiendra certainement son rôle dans la peau d’un titulaire pour honorer sa 101ème cape sous le maillot vert. Dans une rencontre où la pression sera autrement plus ressentie qu’à Francistown, les Verts auront aussi et surtout le souci de garder le salvateur équilibre qui consiste à multiplier les manœuvres offensives afin de forcer le verrou adverse tout en veillant à ne pas se faire prendre en contre ou surprendre dans un éventuel moment d’inattention.

Ne pas retomber dans le piège

Une condition sine qua non pour ne pas avoir à revivre une autre désillusion semblable à celle de juin dernier quand la Guinée de la paire Sylla-Camara, bourreaux de l’EN au Nelson Mandela stadium, a semé le doute dans les rangs algériens, de façon à ne pas hypothéquer à l’avance nos chances d’être de la fête planétaire à l’été 2026 qui s’étalera sur la majeure partie du continent américain.

Car, pour avoir déjà manqué les deux dernières éditions de la Coupe du monde en Russie (2018) et au Qatar (2022) et être passé à côté de deux fabuleuses aventures classées parmi les plus passionnantes de l’histoire du jeu, l’Algérie du football ne peut se permettre la passe de trois au moment où toutes les conditions sont réunies pour un retour parmi le gotha continental. C’est surtout de cela qu’il s’agira ce soir dans le magnifique cadre du stade Hocine Aït Ahmed : gagner, imposer ses idées, acter une montée en puissance et crédibiliser cette thèse du renouveau vers le mieux, à défaut du must.

RACHID BELARBI

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