ALG : Abed Charef règle ses comptes avec Zekrini et Halaïchi

Faute de pouvoir débarquer le duo de consultants, Mohamed Zekrini et Abderrazzak Halalchi, des plateaux de la Télévision publique, où ils disposent d’un contrat jusqu’à la fin de l’année, la Fédération algérienne de football (FAF) a opté pour leur exclusion des activités du corps arbitral. La Commission fédérale d’arbitrage, présidée par Abid Charef, a demandé l’exclusion des deux anciens arbitres, instructeurs et consultants de la Télévision algérienne, Abderrazak Halalchi et Mohamed Zakrini, des travaux du séminaire, prévu ce week- end, à Tikjda.

Dans une lettre adressée au président de la Ligue régionale d’Alger, qui avait coché leurs noms pour animer cette session de formations, Mehdi Abid Charef -qui ne peut statutairement pas saisir ni signer de courrier à usage externe à la Fédération, une mission dévouée au seul secrétaire général de la FAF- a demandé que Abderrazzak Halalchi et Mohamed Zekrini soient retirés de la liste des instructeurs pour ce week-end, tout comme l’avait fait, en début de semaine (verbalement, selon nos informations), le membre du Bureau fédéral, Amar Djamil, pour le séminaire des arbitres, qui a eu lieu du lundi au mercredi.

Une décision motivée, selon toute vraisemblance, par les critiques du duo de consultants sur les plateaux de la Télévision quant aux performances de l’arbitrage lors des matchs de L1 et de L2, notamment lors du dernier MC Alger – CS Constantine, où Zekrini avait critiqué, à juste titre, la prestation de l’arbitre Bendjahen face au comportement de Youcef Belaïli, qui méritait à son sens un carton rouge. En plus d’aller à l’encontre des déclarations de Walid Sadi, qui avait annoncé être venu pour rassembler la famille du football et non pour faire dans l’exclusion, le courrier de Abid Charef donne un triste aperçu de la gestion, notam- ment administrative de la Fédération.

Selon un responsable qui a requis l’anonymat, « il s’agit là d’une triste première. En effet, depuis quand un président de la CFA interfère dans le fonctionnement de la Commission d’arbitrage d’une Ligue ? », s’indigne notre interlocuteur. De toute évi- dence, une telle décision montre à quel point un climat mesquin s’est instauré au sein de l’arbitrage national. Faut-il rappeler que Abid Charef n’a pas été le bon exemple au sein de la Confédération africaine de football en tant qu’arbitre international ?

MALIK MOHAMED