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ALG : Abdellaoui et et Abdeljalil ont obtenu le même tarif

AB. LAHOUARI

On peut ne pas être d’accord ! Un événement majeur a marqué les seizièmes de finale de la Coupe d’Algérie : le comportement insoutenable du capitaine du Mouloudia d’Alger, Ayoub Abdellaoui, contre le Chabab Belouizdad (0-1), au stade du 5-Juillet. Il a proféré des insultes d’une vulgarité extrême contre le juge de touche. Et la Commission de discipline de la Ligue professionnelle, en toute logique, s’est saisie de l’affaire qui a fait la « Une » du Café de commerce. Elle lui a infligé six matches de suspension, conformément
à la réglementation, semble t-il, pour « des propos injurieux, portant atteinte à la dignité et à l’honneur d’un officiel ». Naturellement, il y a toujours la possibilité d’un recours.

Ceux qui ont connu le joueur, avant son arrivée au MCA, dressent de lui le portrait sympathique d’un garçon sérieux et bien éduqué. Est-ce la raison pour laquelle une partie des médias, de l’opinion sportive et des supporters, ont pris parti en jugeant la sentence sévère, sinon démesurée ? A ceux-là, il faut dire qu’ils sont dans l’erreur. Sans plus. En tant que capitaine d’un club aussi prestigieux que le leader actuel du championnat, la sanction est à son avantage. Il s’en tire à bon compte. Il est surprenant que la direction n’ait pas réagi, en présentant ses excuses au corps arbitral et aux téléspectateurs qui ont entendu les propos du capitaine, grâce à des micros installés sur le terrain.

Mieux encore, la direction, qui se devait de prendre en interne la décision d’enlever le capitanat à Ayoub Abdellaoui jusqu’à la fin de la saison, semble avoir pris son parti. Elle considère que la Commission de discipline n’a pas pris les bons articles du code pour sévir. Et selon un journal de la place, elle
est prête à saisir le TAS s’il ne bénéficie pas d’une réduction de peine. Mais pour le corps arbitral, il est regrettable que le juge de touche n’ait pas alerté l’arbitre central pour faire sortir le joueur manu militari du terrain, où il n’avait plus sa place. On peut dire qu’un bras de fer est engagé qui ne tournera certainement pas à l’avantage du Mouloudia et encore moins du joueur.

Cela dit, dans le même temps, la Commission de discipline de la LNFA infligeait au joueur de l’US Biskra, Abdeldjalil Taki Eddine Saâdi, la même sanction en s’appuyant sur les mêmes articles réglementaires (58, 74, 115). En d’autres termes, la commission a jugé que la faute lourde était la même. Or, l’est-elle vraiment ? Depuis que le football existe, le capitaine d’équipe, qui est censé représenter l’image du club sur le terrain et en dehors du terrain, se doit d’être un exemple pour la jeunesse et le défenseur des valeurs de cette populaire discipline sportive. L’éducation est synonyme de progrès. Affaire à suivre !
– AB. LAHOUARI

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