
Au jeu de la roulette, rien ne va plus. La boule a été jetée. Des 12 membres du Bureau Fédéral de la FAF et du gestionnaire démissionnaire, Charaf-Eddine Amara, il n’en reste plus que 3, issus des élections du 15 avril 2021. Paralysé et dissous de fait, après la cascade de démissions dont celle déposée sur le bureau du Secrétaire général, Mounir Debichi, en l’espace de 24 heures (Rachid Gasmi, Larbi Oumamar), l’organe exé- cutif de la FAF n’est plus en mesure de délibérer. Les statuts fixent le quorum à 50%+1 des membres, soit 7 au total. Enfermé avec son Secrétaire général, durant une large partie de la journée, Charaf-Eddine Amara a tenté une folle course contre la montre pour se maintenir, alors que des sources ministérielles indiquaient une décision imminente.
Dans la journée du lundi, la Chaine III de la Radio nationale qui ne cache pas son soutien à Charaf Eddine Amara, a annoncé, vers midi, de possibles contacts amorcés par Dely Ibrahim avec des membres suppléants concernés par le décret interdisant le cumul de fonction. Aussi, BOTOLA a-t-il pris attache avec les quatre intéressés et si trois d’entre eux sont restés injoignables, le quatrième a accepté de préciser, sous couvert d’anonymat sa position : «Non, je ne viendrai pas à Alger. Personne ne m’a contacté et je ne vous cache pas que durant l’année écoulée, j’ai nourri l’espoir et manifesté mon souhait de rejoindre le Bureau Fédéral étant donné que Madame Fadila Chachoua était démissionnaire depuis le mois de septembre dernier et n’avait pas été remplacée. Ce fut le black-out total »
Très déçu par la tournure des événements au niveau de la FAF, notre interlocuteur ne manque pas d’arguments pour mieux justifier son refus : « Aujourd’hui, c’est trop tard ! Lorsque je vois ce qui se passe, je ne peux que vous dire que je ne suis pas une roue de secours. Je respecte les personnes qui m’ont élu à la Ligue et qui m’ont accordé leur confiance. Je pense que nous sommes tous [les autres suppléants, NDLR] sur la même position. Je pense que la situation ne s’y prête pas et qu’il vaut mieux attendre la tenue de nouvelles élections avec un nouveau Bureau, un vrai programme et pourquoi pas rejoindre la liste du pro- chain président pour un mandat de quatre ans». Dur… dur de reconstituer un quorum en aussi peu de temps.
-NAZIM BESSOL