
Il faut y croire ! Un vent nouveau souffle sur football africain. L’exemple de la sélection algérienne, dirigée par un sélection- neur algérien, Djamel Belmadi, puis celle du Sénégal, avec Aliou Cissé, qui ont conduit leurs équipes au firmament du football continental, semble avoir eu raison du complexe du «Sorcier blanc». Petit à petit, d’autres Fédérations commencent à s’en libérer et recrutent les techniciens locaux, avec certainement un slogan que les Algériens connaissent très bien et qui l’ont payé au prix fort : «Ils sont nés chez nous, on peut leur faire confiance».
Un petit partout dans notre continent, les Fédérations se séparent des entraîneurs étrangers qui grèvent leurs budgets tout en sacrifiant les compétitions nationales. Certaines, à l’exemple de Gabon, n’ont plus de championnats alors que d’autres, comme le Cameroun, vont de report en report. En clair, les entraîneurs étrangers reviennent très chers, à l’exception de quelques-uns, pour des résultats bien loin des objectifs assignés sur leurs contrats. Plus encore, de tels exemples ne font qu’apporter de l’ins- tabilité et du mécontentement, parfois de la colère chez les supporters pour leur pupille, qu’est la sélection nationale
A la suite de l’Algérie, le Sénégal … le Cameroun, le Mali (bientôt la Cote d’Ivoire ?) ont montré le nouveau chemin à prendre et d’autres vont suivre. Pour l’Égypte, c’est fait ! 48 heures après l’officialisation du départ de Carlos Queiroz, qui a échoué pour ce qui est du Mondial – Qatar-2022, la Fédération égyptienne (EFA) a recruté Ihab Galal (54 ans) pour diriger les Pharaons, lors des éliminatoires de la CAN 2023 qui débuteront en juin. Le nouveau sélectionneur est de la trempe des Mahmoud El- Gohari, El Ouach ou encore Hassan Chehata qui a hissé «Masr oum dounia» par trois fois successifs, le trophée continental au sommet des Pyramides.
Ce vent nouveau ne peut être que salutaire. Il annonce, avec le temps, le retour du panafricanisme sportif et son football sans complexe.
AB LAHOUARI