L’Histoire du football africain retiendra que le milliardaire sud-africain, Patrice Motsepe, a remis les clés de la CAF à la FIFA. On savait depuis mars 2021, l’année de l’arrivée du Dr Patrice Motsepe à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), que cette instance est passée sous véritable contrôle de la FIFA, dont l’ex-secrétaire générale, Fatma Samoura, avait passé six mois pour «remettre de l’ordre» d’une Confédération en proie à des perturbations de tout genre. Cette fois-ci, c’est acté ! Une fois la mission
de la Sénégalaise Samoura, qui a quitté aujourd’hui la sphère du football, terminée, le richissime sud-africain a été élu comme unique candidat, succédant au Malgache Ahmad Ahmad. Un mandat est passé et Motsepe est réélu, en mars 2025, pour un second mandat, sans la moindre contestation et toujours comme unique candidat à sa propre succession.
Il faut avouer qu’avec la venue de Motsepe, la CAF a changé de dimension, notamment sur le plan économique puisqu’elle est passée, en un laps de temps, d’une situation précaire et de redressement à une institution qui roule sur de l’or, où il n’y a pratiquement pas un jour qui passe sans que cette instance ne passe pas un contrat de sponsoring pour renforcer ses capacités financières dont les retombées sont désormais profitables aux Associations membres et aux compétitions dont les dotations ont été augmentées de manière significative. La toute dernière concerne la CAN-2025 dont les primes ont doublé par rapport à 2021, passant ainsi de 5 millions de dollars US pour le vainqueur à 10 millions de dollars, soit une hausse de 100% !
Les clubs du continent ne sont pas en reste, ainsi que les compétitions des jeunes (U-17 et U-20) dans les deux catégories, sans oublier le Championnat d’Afrique de football scolaire, un projet porté par le président Motsepe en personne et financé par sa propre fondation. Dans cette démarche, la CAF de Motsepe ne pouvait se détourner des desideratas de la FIFA, lorsqu’il s’agit de réformer certaines compétitions et surtout d’harmoniser le calendrier international, dont l’Afrique est partie prenante à travers les épreuves qu’elle organise, notamment la CAN. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le Comité exécutif (Comex) de la CAF, réuni samedi à Rabat, la veille du coup d’envoi de la CAN, a pris des décisions qu’il a qualifiées d’historiques et « bénéfiques ».
Les plus importantes sont le passage de la CAN, la Rolls des compétitions, au cycle de quatre ans au lieu de deux, et l’intronisation d’une nouvelle compétition, la Ligue des nations sur le même modèle européen où
la première édition est prévue dès 2029, après deux CANs consécutives, celle de 2027 en Ouganda, Tanzanie et Kenya, et 2028 qui sera attribuée le 17 janvier 2026. En somme, la CAF est rentrée définitivement dans les rangs de la FIFA et ne se cache plus, puisqu’aucune voix discordante n’est venue remettre en cause ces choix, qu’elle soit de l’intérieur, où même l’Algérie est représentée au sein du Comex, ni de l’extérieur parmi les Associations-membres. C’est adjugé, vendu
