
Encore un scandale. L’entrée en lice de l’équipe d’Algérie était très attendue, surtout que son premier match face au Soudan était annoncé à guichet fermé. Cependant, ce match du groupe E de la CAN- 2025 a été marqué par un scandale autour de la billetterie. Alors que la rencontre se jouait au stade Prince Moulay El-Hassan, à Rabat, les tribunes étaient loin d’être pleines, malgré l’annonce officielle de la vente de tous les billets. En effet, la CAF avait indiqué que l’intégralité des billets avait été vendue en trois phases de commercialisation, mais sur les 22 000 places du stade, seulement 16 115 spectateurs étaient présents, laissant plus de 6 000 sièges vides.
Les supporters algériens avaient signalé des difficultés majeures pour obtenir des billets et avaient demandé
une réouverture temporaire de la billetterie. Celle-ci a été brièvement rouverte, lundi dernier, mais seulement pour quelques heures, ne permettant pas à tous de se procurer un ticket. Résultat, incompréhension et indignation parmi les fans, qui ont vu des tribunes à moitié vides alors que des billets étaient officiellement vendus. Certains observateurs ont évoqué l’intervention du marché noir, avec des revendeurs ayant acquis des billets avant le tournoi pour les proposer à des prix très élevés, ce qui aurait découragé la majorité des supporters.
À cela s’ajoute l’absence de cartes de visa pour une partie des fans, les empêchant d’entrer au Maroc. Quelques heures avant le match, la FAF a appelé ceux ne disposant pas de billet à se rendre à l’hôtel de la délégation pour en obtenir, mais l’afflux massif et désorganisé a rapidement dépassé les capacités d’accueil. La distribution est vite devenue impossible, et de nombreux supporters ont dû rebrousser chemin, privés de la chance de soutenir leur équipe dans les tribunes.
Ainsi, la faible affluence constatée ne reflète ni le manque d’intérêt ni le manque de passion des supporters algériens, mais bien un enchaînement d’obstacles logistiques et administratifs qui a transformé l’accès au stade en véritable chaos.
– DJAMEL O.
