Après deux revers face au Soudan en 2025, d’abord lors du CHAN, puis à la Coupe arabe, et la défaite du MC Alger à la CAF Champions League, l’équipe nationale est déterminée à mettre fin à ce véritable «syndrome soudanais».
À moins de vingt-quatre heures de son entrée en lice dans la Coupe d’Afrique des nations 2025, Vladimir Petkovic et ses joueurs s’activent dans un contexte où le moindre faux pas pourrait prolonger une série de frustrations que les supporters ne veulent plus revivre. Le sélectionneur suisse, conscient de l’importance capitale de ce premier match, mise sur un atout stratégique, à savoir la préparation physique intensive. Pour Petkovic, le niveau de forme disparate de ses joueurs puisque certains revenus de blessures, d’autres limités à quelques apparitions sur le banc de leur club, et d’autres encore issus de championnats récemment arrêtés, comme en Arabie Saoudite ou au Qatar, impose une attention particulière. Chaque séance vise à aligner tout le groupe sur un niveau optimal de condition.
Préparation physique importante
C’est la seule alternative pour compenser les différences de rythme et d’endurance qui, dans le football africain, peuvent faire basculer un match. Le Soudan, adversaire redouté et imprévisible, a démontré à plusieurs reprises sa solidité physique et sa constance, notamment lors des confrontations avec l’équipe réserve algérienne lors du CHAN et à la Coupe arabe. Les Faucons de Jediane terminent systématiquement leurs rencontres avec force et persévérance, révélant un collectif capable de mettre en difficulté des équipes techniquement supérieures. Petkovic sait que la technique seule ne suffira pas devant la robustesse adverse et que la régularité ainsi que la cohésion seront déterminantes pour ne pas revivre les échecs de 2025. L’expérience des dernières éditions de la CAN, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, a également marqué le sélectionneur.
Rivaliser avec la robustesse soudanaise
Même les joueurs les plus talentueux peuvent être neutralisés si leur condition physique ou leur discipline collective est insuffisante. Fort de ces enseignements, Petkovic a placé dès le début du stage préparatoire la cohésion et l’esprit combatif au cœur de ses priorités. Dans ses discours, il insiste sur l’agressivité maîtrisée, la solidarité sur le terrain et l’importance de l’harmonie entre les joueurs. Chaque joueur doit comprendre que dans un tournoi où les matches s’enchaînent rapidement, la moindre erreur peut coûter cher. Parallèlement, le technicien suisse a étudié le Soudan en profondeur. Ses analyses vidéo ont scruté le jeu des Faucons de Jediane afin de déceler les points faibles à exploiter et de limiter les surprises, qui avaient contrarié l’Algérie lors des deux dernières confrontations.
S’entourer de meilleures conditions
Cette approche rigoureuse combine observation, travail physique intensif et stratégie collective, afin d’aligner les Verts dans les meilleures conditions possibles pour renouer avec la victoire continentale. Le rendez-vous est fixé au mercredi 24 décembre, à 16h, au stade Prince Moulay El-Hassan de Rabat. Les Algériens, armés d’une préparation méticuleuse et d’une motivation à toute épreuve, n’ont qu’un objectif. Il s’agit de tourner définitivement la page des revers face au Soudan, relancer leur dynamique sur le continent et rappeler que le sacre de 2019 n’était pas un simple hasard. Pour Petkovic et ses hommes, ce match constitue bien plus qu’une entrée en lice. C’est une occasion de réécrire l’histoire et de briser un blocage qui dure depuis trop longtemps.
-DJAMEL OUAGLAL




























