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ALG : Les bienfaits de novembre en Vert

RACHID BELARBI

Grâce à une meilleure maîtrise technique illustrée par un Hadj-Moussa doublement décisif, la sélection nationale a parfaitement réussi son second match-test à Djeddah dans des proportions qui pourraient constituer une référence en amont de la CAN.

Comme toujours après une victoire, les bonnes notes distribuées pleuvent autant que les interprétations élogieuses. On pourrait, dès lors, encenser la fougue de Samir Chergui tout comme on pourrait applaudir le sérieux du tandem Belaïd-Mandi. Comme on pourrait souligner la verve partiellement retrouvée de Mahrez, l’importance d’un Bennacer en pleine forme ou encore la percussion de plus en plus évidente de Hadj Moussa. De ce qu’ont produit les Verts en première période face à l’Arabie saoudite d’Hervé Renard, on retiendra, pourtant, ce manque de précision à l’approche de la surface en dépit d’une domination quasi-permanente et d’une mainmise qui sautait aux yeux malgré le statut d’un adversaire mondialiste, peu aidé, il est vrai, par l’absence remarquée d’un soutien populaire massif tel qu’attendu.

Un succès, des références

En roue libre en seconde période, notamment après avoir fait le break et s’être assuré un succès de prestige, l’EN parachèvera alors son «œuvre» en faisant tourner aussi bien son effectif à travers les rentrées de Kebbal et Bekrar que le ballon avec une maîtrise symbolisée par la maestria de Maza, lancé un peu plus tôt. Cette victoire, doublement importante, autant pour le mental du groupe que pour l’ego du sélectionneur dit, en somme, énormément de ce que peut produire comme jeu et procurer comme plaisir cette EN pour peu que les choix soient judicieux.

À ce propos, il semblerait bien que Vladimir Petkovic n’ait pas forcément eu l’idée du siècle en lançant Anis Hadj-Moussa au cœur du jeu où, avec Houssam Aouar, ils se sont marchés sur les pieds, ce qui a été contre-productif pour les intentions offensives des Verts. La différence s’est, d’ailleurs, immédiatement fait remarquer dès le coulissement de l’ailier du Feyenoord vers le flanc droit, où il a retrouvé son punch, son football percutant et la bonne orientation.

(Re)donner le pouvoir aux jeunes

La même remarque pourrait, également concerner Riyad Mahrez qui, bien que plus mobile que lors de ses dernières sorties en vert, n’a plus cette explosivité et ce coup de rein qui, conjugués à sa technique soyeuse, ont fait sa légende en terre anglaise. À l’heure du tout analytique, son brassard et son statut ne devraient plus «obliger» le sélectionneur à le titulariser. Ce qu’a montré Samir Chergui d’abord puis Mehdi Dorval, ensuite, les autorisent, en revanche, à aspirer à s’accaparer sur la durée le côté droit de la défense et à s’accompagner mutuellement lors des deux prochains grands tournois internationaux auxquels les Verts sont conviés, la CAN au Maroc puis le Mondial en Amérique.

Piédestal fragilisé

Un rêve que touche désormais du doigt le défenseur central Zineddine Belaïd, irréprochable quatre-vingt-dix minutes durant et grand gagnant de cette seconde partition collective à Djeddah. Une éventuelle association avec Ramy Bensebaïni devrait, à ce sujet, offrir davantage d’imperméabilité à la charnière centrale des Verts et constituer le nouveau point fort de la défense, d’autant plus que l’entente, la cohabitation et la complémentarité entre le gaucher du Borussia Dortmund et le droitier de la JS Kabylie ne devraient poser aucun problème. C’est, de fait, tout l’avantage de ce stage en Terre Sainte qui aura confirmé l’éclosion au niveau international des nouveaux capés Chergui, Dorval, et même Titraoui, confirmé les aptitudes et le statut définitivement acquis des jeunes loups Hadj-Moussa et Maza, mais fragilisé un tantinet le piédestal sur lequel trônent Mandi, Mahrez et Bounedjah.

-RACHID BELARBI

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