Laissés de côté par Vladimir Petkovic pour cet avant-dernier regroupement avant la CAN, les deux Youcef de la sélection voient leurs chances d’être au Maroc cet hiver et en Amérique l’été prochain s’amenuiser d’une bien inattendue façon.
Ayant pris l’habitude d’être absent des stages et rencontres de l’EN puisqu’il avait déjà manqué les deux rendez-vous festifs du mois dernier, Youcef Atal a, cette fois-ci, été zappé pour des raisons médicales puisque toujours blessé à la jambe. Après avoir pris part aux joutes de septembre face au Botswana (3-1) et à la Guinée (0-0) en septembre puis disparu des radars pour blessure, l’ancien du Paradou a manqué, en club, cinq rencontres de suite, celles qu’a disputées Al-Sadd face à respectivement Al-Wakrah, Al-Duhail, Al-Arabi, Al-Rayyan Umm Salal. Au repos forcé depuis la mi-septembre, il était de fait logique que Youcef Attal ne fasse partie de la liste des joueurs qui croiseront le fer avec le Zimbabwe puis défieront l’Arabie saoudite à Djeddah. Il parait, toutefois, extrêmement difficile pour lui de retrouver sa place avec la présence désormais de Samir Chergui et Rafik Belghali.
Chergui et Belghali, plus « sûrs » physiquement
Car, autant l’ancien Niçois n’avait presque aucune concurrence dans un passé assez récent, autant il semble avoir pris un peu de retard par rapport aux societaires du Paris FC et de l’Hellas Vérone avec lesquels Vladimir Petkovic se projette, selon toute vraisemblance, à court et à moyen termes. D’autant plus qu’ils qui offrent, présentement, de meilleures garanties sur le plan physique à l’inverse d’un Atal qui a manqué pas moins de 30 matches en Vert depuis le sacre continental de l’été 2019 !
Sa place parmi le groupe pour la CAN au Maroc puis en perspective de la Coupe du monde 2026 se trouve, en somme, plus que jamais hypothéquée, tout autant que celle de son compatriote Youcef Belaïli, comme annoncé dans ces mêmes colonnes dans notre livraison du 28 octobre dernier. Il n’y a, d’ailleurs, qu’à s’attarder sur la réaction et la réponse du sélectionneur national lorsqu’il a été interpellé à ce propos pour en mesurer la gravité.
Atal a raté 30 capes depuis 2019
«Pour Belaïli, ce n’est pas le seul qui n’a pas été convoqué. Il y a six joueurs qui sont absents par rapport à octobre. Ce n’est pas le seul à ne pas être convoqué. On le connaît bien, on l’a déjà vu. D’autres n’ont pas encore eu leur chance, je veux leur donner leur chance. Ensuite, on verra pour la CAN», avait soufflé, sans un seul mot de compassion ou d’éloge pour le banni, ce qui laisse supposer que cette fois-ci, il y a bel et bien rupture entre les deux parties.
Cette éviction, qui répond aux convictions technico-tactiques de Petkovic, aurait, également, été motivée par un «comportement», que l’ancien mister de la Nati n’a pas vraiment apprécié, notamment en amont et en aval de la rencontre d’Oran face à la Somalie, celle qui a scellé la qualification au Mondial-2026. L’absence de l’attaquant d’Ettaradji de la réception à la Présidence en l’honneur de l’EN avait, déjà, laissé supposer qu’il manquerait un maillon à la communication officielle.
Belaïli, fallait bien qu’il paye un jour !
La non-convocation de Belaïli est, par ricochet, juste venue confirmer un malaise plus profond qu’un simple désir du sélectionneur de «voir d’autres joueurs qui n’ont pas eu leurs chances», surtout qu’aucun novice avec le même profil de l’Oranais ou évoluant dans le même registre n’a été convoqué ! On voit, de plus, mal comment un sélectionneur se priverait d’un titulaire à l’occasion du dernier stage, celui des ultimes réglages, pour envisager ensuite de le reconvoquer pour le tournoi visé. Ce qui laisse croire que Youcef Belaïli a de très faibles chances de faire partie du contingent qui ira au Maroc défendre l’honneur du football algérien à la CAN. Ni de vivre son rêve de disputer un Mondial, un vrai. Une sorte de « sanction » ultime pour « l’ensemble de son œuvre » hors du terrain qui a fini par le rattraper et qu’il purgera, bien malgré lui, au pire moment de sa carrière.
RACHID BELARBI
