L’annonce du deuxième adversaire de l’équipe nationale d’Algérie pour la fenêtre FIFA du mois de novembre tarde à arriver.
L’Arabie saoudite était pressentie, mais le sélectionneur saoudien, Hervé Renard, pourrait faire tomber le plan de la FAF à l’eau. La fenêtre FIFA du mois prochain, du 10 au 18 novembre, arrive à grands pas. À la veille de la Coupe d’Afrique des nations, où l’Algérie voudra faire bonne figure et laver l’affront des deux éliminations successives en phase de groupes, les deux matchs amicaux de novembre auront des allures de répétition générale. Le sélectionneur des Verts, Vladimir Petkovic, va devoir réaliser les dernières finitions tout en entamant un nouveau chantier : la succession d’Amine Gouiri au poste de numéro 9. Le choix de l’adversaire est donc loin d’être anodin. Les fédérations se retrouvent souvent à faire de la contorsion : affronter des sélections de prestige ou trouver des équipes similaires aux adversaires du premier tour, tout en évitant de jouer contre des concurrents directs.
Des discussions avancées
La Fédération algérienne de football avait décidé de faire un peu des deux : un match contre l’Arabie saoudite et un autre contre le Zimbabwe. Alors que la rencontre contre les pensionnaires du National Sports Stadium de Harare a été officialisée par la Fédération zimbabwéenne, celle contre les Faucons verts n’est toujours pas annoncée. Pourtant, tous les voyants étaient au vert : les responsables des deux fédérations auraient tout négocié en marge de la dernière réunion de l’Union arabe de football. La FAF aurait même négocié la tenue du match contre le Zimbabwe, à Riyad. Des informations confirmées par Hervé Renard lui-même. «Les discussions sont très avancées entre les deux fédérations. Nous attendons seulement la confirmation officielle dans les prochains jours», avait révélé le technicien français dans un entretien accordé au quotidien En-Nasr.
Renard bloque les Fennecs
Pourtant, selon nos informations, ce serait le coach vainqueur de la CAN 2012 avec la Zambie qui serait à l’origine de la non-officialisation du match. Pour des raisons qui n’ont pas encore fuité, le natif d’Aix-les-Bains ne serait plus aussi emballé à l’idée de jouer contre l’EN. L’entraîneur déclarait pourtant : «Affronter une équipe du calibre de l’Algérie sera extrêmement bénéfique (…) Les deux sélections sont qualifiées pour la Coupe du monde, ce qui confère à ce match un intérêt particulier, tant sur le plan technique que compétitif». Pourquoi cette volte-face ? On pourrait y voir la volonté de ne pas rencontrer un concurrent à la victoire de la Coupe arabe. Certes, ce n’est pas la même équipe que l’Algérie présentera, mais certains joueurs, en novembre, pourraient être du voyage au Qatar.
Petkovic veut éviter les déplacements
L’annulation de la rencontre contre les Saoudiens entraînerait une reprogrammation complète de l’agenda des Verts. Le Zimbabwe, qui affrontera l’équipe du Qatar en plus de l’Algérie, pourrait peut-être revoir ses plans si le match ne se déroulait pas au Moyen-Orient. De plus, de sources sûres, Petkovic ne désire pas infliger un long déplacement à son équipe durant ce stage, et privilégierait de jouer les deux matchs dans un seul et même endroit. L’annulation de la rencontre entraînerait donc une relocalisation des deux matchs sûrement à domicile. Un dicton populaire algérien dit que chaque ralentissement est une bonne chose. C’est peut-être ainsi qu’il faut le voir : cela permettrait au public algérien de profiter un peu plus de l’EN et de trouver un adversaire qui la préparerait d’une manière plus idoine aux joutes continentales.
BADYS BOUFAROUA
